Lampedusa : cinq minutes pour saisir la crise migratoire qui affecte l’Italie

Lampedusa : Cinq minutes pour comprendre la crise migratoire qui touche l’Italie.

Lampedusa : Cinq minutes pour comprendre la crise migratoire qui touche l’Italie.

Lampedusa en état d’urgence : la crise des migrants s’intensifie


La demande d’urgence de Giorgia Meloni à Ursula von der Leyen


L’île italienne de Lampedusa est en état d’urgence depuis mercredi soir, confrontée à une forte pression migratoire. La Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni a demandé urgemment la présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui se rendra à Lampedusa dimanche. Berlin vient de suspendre l’accueil volontaire des demandeurs d’asile en provenance d’Italie en raison de la pression migratoire croissante et du refus de Rome d’appliquer les accords européens.

Quelle est la situation à Lampedusa ?


Des centaines de migrants ont déjà été transférés en Sicile pour soulager cette petite île méditerranéenne, qui a accueilli ces derniers jours une population plus importante que sa propre population habituelle. Selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour les migrations, près de 8 500 personnes sont arrivées à Lampedusa entre lundi et mercredi, à bord de 199 bateaux. En temps normal, l’île compte un peu plus de 6 000 habitants. L’Italie est depuis des années l’une des principales portes d’entrée pour les migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe depuis l’Afrique du Nord en bateau. Le nombre de ces personnes a explosé en 2023, passant à près de 124 000 depuis janvier, contre 65 500 à la même période en 2022, selon les données du gouvernement italien. Malgré les transferts vers la Sicile, le centre d’accueil de Lampedusa a atteint un « seuil critique » et la Croix-Rouge italienne a déploré que plus de 6 000 personnes y soient hébergées, alors que ces installations sont prévues pour moins de 400 individus.

Quels sont les accords de Dublin ?


Ces milliers de personnes pourront faire une demande d’asile en Italie en vertu des accords de Dublin, qui sont l’un des principaux textes législatifs de la politique migratoire en Europe. Ces accords s’appliquent aux 27 pays de l’Union européenne, ainsi qu’à la Norvège, à la Suisse et au Liechtenstein. Selon ces accords, la demande d’asile ne peut être examinée que par un seul pays de l’Union européenne, celui où le migrant a posé le pied pour la première fois. Cependant, ces accords présentent certaines limites, notamment pour les pays confrontés à une pression migratoire plus forte en raison de leur situation géographique, comme la Grèce et l’Italie. De nombreuses demandes d’asile sont rejetées en raison de ces accords, ce qui crée un stock de migrants bloqués aux frontières sans titre de séjour valide.

La position de l’Italie sur la question migratoire


Le gouvernement italien est accusé de ne pas respecter les accords de Dublin et de ne pas jouer le jeu par l’Allemagne. Selon Die Welt, l’Italie ne reprend plus les demandeurs d’asile que les autres pays veulent lui transférer. La présidente de la Commission européenne a signé un accord avec la Tunisie en juillet pour réduire l’afflux de migrants en échange d’une aide financière, mais Giorgia Meloni est accusée de ne pas respecter les accords et de ne pas faire sa part. Giorgia Meloni a déclaré que le problème de la réinstallation était secondaire et que la priorité était d’arrêter les arrivées en Italie. L’Allemagne semble toutefois prête à tendre la main à l’Italie à condition que celle-ci reprenne les réfugiés conformément aux règles de l’UE.

Vers un nouveau pacte européen sur la migration et l’asile ?


Pour soulager les pays en première ligne, l’Union européenne discute depuis plusieurs années d’un nouveau protocole d’accords. Selon la proposition de la Commission européenne, adoptée avant les élections européennes de 2024, le pays responsable de la demande pourrait être celui où le migrant a des liens familiaux, où il a travaillé ou étudié, ou celui qui lui a délivré un visa. Les pays de première arrivée seraient toujours responsables de la demande, mais un État confronté à une pression migratoire pourrait demander l’activation d’un mécanisme de solidarité obligatoire. C’est l’État de première arrivée qui devrait prendre en charge la relocalisation des réfugiés ou le renvoi des migrants déboutés. Si cet État échoue à renvoyer les migrants dans leur pays d’origine dans les huit mois, il devrait les accueillir. Le pacte prévoit également un examen accéléré des demandes d’asile aux frontières pour faciliter le renvoi des migrants vers leur pays d’origine ou de transit.

Quelles sont les sanctions pour les pays qui refusent d’accueillir des migrants ?


La Commission européenne envisage de mettre en place un système de sanctions financières pour les pays comme la Pologne et la Hongrie qui refusent de prendre leur quota de demandeurs d’asile. Ces pays pourraient se voir infliger une amende de 20 000 euros par migrant refusé. Les sommes ainsi récoltées seraient versées dans un fonds géré par la Commission européenne et destiné à financer des projets liés à la gestion de la migration.

FAQ


1. Qu’est-ce que la crise migratoire à Lampedusa ?


La crise migratoire à Lampedusa fait référence à l’afflux massif de migrants arrivant sur cette petite île italienne située près des côtes nord-africaines. Ces migrants tentent de rejoindre l’Europe en traversant la mer Méditerranée en bateau.


2. Quels sont les accords de Dublin ?


Les accords de Dublin sont un ensemble de règles qui déterminent quel pays est responsable de l’examen d’une demande d’asile. Selon ces accords, la demande d’asile ne peut être examinée que par le pays où le migrant a posé le pied pour la première fois.


3. Quelle est la position de l’Italie sur la question migratoire ?


L’Italie est confrontée à une forte pression migratoire depuis des années en raison de sa situation géographique. Le gouvernement italien est accusé de ne pas respecter les accords de Dublin et de ne pas prendre sa part dans la gestion des migrants.


4. Quelles sont les solutions proposées par l’Union européenne pour gérer la crise migratoire ?


L’Union européenne discute de la mise en place d’un nouveau protocole d’accords qui permettrait une répartition plus équitable des demandeurs d’asile entre les pays membres. Elle envisage également de mettre en place des sanctions financières pour les pays qui refusent de prendre leur quota de migrants.


Source: Journal Le Soir

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