Algérie : Une bourse de partenariat pour les investissements locaux et étrangers.
RAFAH : Un groupe d’étrangers et de binationaux se dirigeant vers l’Égypte après avoir quitté la bande de Gaza est arrivé en toute sécurité grâce au terminal de Rafah, selon un responsable égyptien cité par l’AFP. Avant leur départ de Gaza, le porte-parole du poste-frontière palestinien a annoncé que 100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères avaient été autorisés à passer en Égypte, bien que cette information n’ait pas été confirmée par les autorités égyptiennes. Selon les responsables égyptiens, 400 personnes devraient traverser la frontière jeudi, faisant suite aux premières évacuations de la veille. Alors que cette guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, est maintenant au 27e jour, les combats féroces continuent à faire rage dans les ruines de Gaza. Les bombardements incessants font également peser une situation humanitaire catastrophique sur les Palestiniens. La communauté internationale a été scandalisée par les frappes israéliennes sur le camp de Jabiliya, qui ont entraîné de nombreux morts mardi et mercredi. Selon l’ONU, ces frappes pourraient s’apparenter à des « crimes de guerre », alors qu’Israël continue de chercher à « détruire » le Hamas.
Jeudi matin, une lueur d’espoir est apparue au milieu de cette guerre dévastatrice. Un groupe supplémentaire de 100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères a pu quitter Gaza à bord de deux bus en direction de l’Égypte. Wael Abou Mohsen, porte-parole du terminal palestinien, a précisé que des dizaines de personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, patientaient dans un vaste espace couvert, attendant également de pouvoir sortir de Gaza. Un petit garçon, visiblement épuisé, s’est endormi, la tête posée sur son cartable, à proximité d’un grand bus blanc prêt à les évacuer. Selon l’Égypte, jusqu’à 7 000 étrangers seront évacués via le point de passage de Rafah, seule fenêtre sur le monde pour Gaza, soumis à un « siège complet » d’Israël depuis le 9 octobre.
Les blessés seront pris en charge et transportés dans des hôpitaux égyptiens situés à quelques dizaines de kilomètres, notamment à Al-Arish, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï. L’Égypte a annoncé qu’elle accueillerait des étrangers de plus de 60 nationalités. Jusqu’à présent, parmi les 361 étrangers et binationaux évacués mercredi, on compte une trentaine d’Autrichiens, quatre Italiens, cinq Français et quelques Allemands. Les États-Unis ont également signalé la présence de ressortissants américains. Pendant ce temps, les combats s’intensifient dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne affirme avoir tué des dizaines de combattants du Hamas au cours de la nuit. Jeudi matin, Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré que les forces israéliennes continuaient de progresser contre le mouvement islamiste palestinien. Il a ajouté que 332 soldats israéliens ont été tués depuis le 7 octobre et que le Hamas détient encore 242 otages.
Selon les autorités israéliennes, plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre, principalement des civils, la plupart le jour de l’attaque du Hamas. Dans la bande de Gaza, 9 061 personnes, dont 3 648 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens, selon un nouvel bilan du Hamas. Plus de 2 000 personnes sont portées disparues. Le Hamas a affirmé que les frappes israéliennes de mardi et mercredi contre un camp de réfugiés à Jabaliya ont fait 195 morts et 120 disparus. Ce bilan ne peut pas être vérifié de manière indépendante. L’ONU a qualifié ces bombardements d’atrocités et le Secrétaire général, Antonio Guterres, a déclaré être « sidéré ». Le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a estimé que ces bombardements pourraient constituer des crimes de guerre en raison du nombre élevé de victimes civiles et de l’ampleur des destructions.
Aux États-Unis, le président Joe Biden a salué l’opération d’évacuation de mercredi, rendue possible grâce au rôle moteur de Washington. Il a également appelé à une « pause humanitaire » à Gaza, où le siège total prive la population de livraisons d’eau, de nourriture et d’électricité. Des camions transportant des médicaments et de la nourriture arrivent chaque jour, mais l’ONU réclame une aide plus massive. Les hôpitaux de Gaza sont débordés, notamment à cause du nombre élevé de blessés. Le directeur de l’hôpital al-Shifa de Gaza a lancé un appel désespéré, avertissant que le générateur principal risquait de s’arrêter faute de carburant, ce qui entraînerait la mort de bébés en couveuses et de patients en soins intensifs.
En Cisjordanie occupée, deux Palestiniens et un Israélien ont été tués jeudi lors de violences. Près de 130 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon l’Autorité palestinienne. La tension est également palpable à la frontière nord d’Israël, où des affrontements armés se produisent quotidiennement entre
Sources: Journal Le Soir