Le journaliste algérien emprisonné reste derrière les barreaux et on attend sa libération.
Un journaliste algérien inattendu reste derrière les barreaux alors qu’il devait être libéré
Constantine, Algérie — Le 10 novembre 2023, 6h55 HNE • 2 min de lecture
Un journaliste algérien qui était censé être libéré cette semaine après avoir purgé une peine de six mois est resté derrière les barreaux, une décision qui a surpris ses avocats et ses collègues et souligné les préoccupations constantes concernant la liberté de la presse dans le pays d’Afrique du Nord.
Mustapha Bendjama, le rédacteur en chef du quotidien Le Provençal, a été confronté à une série d’accusations depuis que les autorités l’ont accusé d’avoir aidé l’activiste politique Amira Bouraoui à quitter l’Algérie alors qu’elle faisait face à des accusations criminelles en février.
Après une perquisition en février dans le bureau de Bendjama et des accusations ultérieures liées à l’évasion de Bouraoui, qui ont suivi des années de problèmes avec le gouvernement algérien, qui l’a accusé d’écrire favorablement sur les manifestations de rue pro-démocratie qui ont conduit à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019.
« Mustapha doit absolument être libéré, car il a purgé sa peine de six mois dans l’affaire dite ‘Amira Bouraoui’, » a déclaré son avocat, Abdellah Haboul, à l’Associated Press jeudi.
La détention continue de Bendjama après un appel du procureur local a choqué sa famille, ses avocats et ses collègues de son journal. Ils s’attendaient à ce qu’il soit libéré mardi, même s’il fait face à d’autres chefs d’accusation, dont une peine de 20 mois prononcée en octobre pour avoir prétendument divulgué des documents classifiés et utilisé des fonds étrangers pour perturber l’ordre public.
L’accusation de financement étranger est similaire à celle sous laquelle un autre journaliste algérien, Ihsan El Kadi, purge actuellement une peine de sept ans.
Habboul a déclaré qu’il était inhabituel de rester derrière les barreaux tout en faisant face à deux séries d’accusations car en Algérie, les accusés purgent généralement une peine et sont ensuite libérés pendant l’appel de leur deuxième.
Amira Bouraoui, l’activiste franco-algérienne qui a fui en France en octobre, a également été condamnée par contumace à dix ans de prison. Sa fuite, avec l’aide des autorités françaises, a déclenché une dispute diplomatique entre la France et a conduit l’Algérie à rappeler son ambassadeur de Paris.
Tous ceux qui ont aidé Bouraoui à s’échapper, y compris sa mère et sa cousine, font face à des accusations de conspiration criminelle pour avoir aidé à son évasion.
FAQs
1. Pourquoi Mustapha Bendjama a-t-il été arrêté ?
Bendjama a été accusé d’avoir aidé l’activiste politique Amira Bouraoui à quitter l’Algérie en février, ce qui a entraîné des accusations criminelles contre lui.
2. Pourquoi le journaliste reste-t-il derrière les barreaux malgré l’appel du procureur ?
La loi en Algérie permet généralement aux accusés de purger une peine et d’être libérés pendant l’appel de leur deuxième. La détention continue de Bendjama est donc inhabituelle.
3. Que s’est-il passé avec l’activiste Amira Bouraoui ?
Bouraoui a fui en France en octobre avec l’aide des autorités françaises, ce qui a entraîné des poursuites contre ceux qui l’ont aidée à s’échapper.
Sources: Journal Le Soir