Lien entre Genève locale et internationale, l’effort qui doit renouveler permanence sur rts.ch
Genève Internationale: Une vitrine méconnue?
Les Organisations Internationales à Genève
Les organisations internationales présentes à Genève font souvent la fierté de la population locale. Mais elle ne sait pourtant pas toujours très bien ce qu’il s’y passe concrètement. Le magazine 15 Minutes s’est penché sur ce paradoxe.
Cette semaine, la visite d’Emmanuel Macron en Suisse est passée notamment par le CERN. Mais la Genève internationale, c’est aussi les Nations unies, l’OMS ou encore le CICR. Au bout du Léman, on parle parfois de « ville dans la ville ».
Je ne suis pas sûr que le Genevois s’intéresse de très près à toutes les questions qui sont traitées ici, observe Christophe Vogt, chef de bureau de l’AFP à l’ONU à Genève.
Laurent Sierro, correspondant pour l’ats, abonde: « l’attention et la popularité de la Genève internationale sont souvent inversement proportionnelles à l’importance des sujets qui s’y discutent ».
On a vraiment des décisions concrètes, qui peuvent aller de la santé au monde du travail, en passant par le commerce, précise le journaliste, qui relève une certaine méconnaissance face à des sujets qui « c’est vrai, peuvent sembler techniques ».
Effort de communication
Alessandra Vellucci, responsable de l’information des Nations unies à Genève, souligne les efforts consentis pour rapprocher la Genève locale et internationale: « C’est vraiment quelque chose sur lequel on travaille tout le temps », notamment par l’organisation de moments festifs ou de portes ouvertes. Les autorités locales sont également attentives à cette question. « Les Genevois sont conscients que c’est une carte de visite pour Genève et la Suisse », estime la conseillère d’Etat Nathalie Fontanet. « Un emploi sur dix dans le canton est lié aux organisations et entreprises internationales ».
>> Ecouter le reportage de 15 Minutes: Genève internationale: comment impliquer plus la population locale? / Le 12h30 / 14 min. / hier à 12:40
« C’est très important de communiquer plus sur les avancées auxquelles on arrive dans la Genève internationale », suggère Corinne Momal-Vanian, directrice de la Fondation Kofi Annan. « La situation dans le monde n’est pas bonne, donc les gens sont de plus en plus réticents à écouter les nouvelles et ont tendance à se détacher de ces grandes choses ».
Travail permanent?
« Il faut savoir vulgariser les problématiques, aller à la rencontre des gens, et cela va dans les deux sens », ajoute Raymond Lorétan, président du Club Diplomatique de Genève. « L’effort se fait. Mais il y a beaucoup de mutations dans la Genève internationale. C’est donc un effort qui doit se renouveler en permanence ». Ce travail va au-delà de la Suisse romande.
« Globalement, si on voit les subventions que vote Berne en faveur de la Genève internationale, il n’y a pas une aversion », estime l’ancien diplomate. Mais « il faut faire le travail d’aller à Berne, à Zurich, au Tessin pour rappeler l’instrument de politique étrangère extrêmement important qu’est la Genève internationale ».
Ce qu’on oublie, c’est qu’ici, chaque jour, il y a des décisions qui touchent tous les individus du monde », précise Raymond Lorétan. « On n’est pas l’ONU politique à New York, on est une ONU de la logistique, de l’efficacité et des mesures concrètes ».
FAQs
Q: Quelle est l’importance de la Genève internationale pour la population locale?
R: La Genève internationale est extrêmement importante pour la population locale en termes d’emplois, de visibilité et d’influence sur les décisions mondiales.
Q: Comment les autorités cherchent-elles à rapprocher la Genève locale et internationale?
R: Les autorités locales organisent des événements festifs et des portes ouvertes pour rapprocher la population locale de la Genève internationale.
Q: Quel est l’effort de communication nécessaire pour impliquer plus la population locale?
R: Il est nécessaire de communiquer davantage sur les avancées réalisées dans la Genève internationale afin de maintenir l’intérêt de la population locale et de l’impliquer davantage.
Source: Journal Le Soir