L’Observatoire européen de la fiscalité met en lumière le niveau élevé d’optimisation fiscale, qualifié d' »évasion dans la zone grise » à la limite de la légalité, qui se produit de plus en plus au niveau national.
Les ministres des Finances du G20 se sont réunis dans la capitale économique de São Paulo pour entendre l’économiste français Gabriel Zucman, spécialiste de l’évasion fiscale. Cette réunion intervient alors que l’idée de taxer les ultra-riches commence à faire son chemin dans le débat public et politique, surtout en période de ralentissement économique, de besoins de financement importants pour la transition climatique et d’aggravation des dettes publiques. Pendant ce temps, les multimillionnaires et milliardaires voient leur fortune exploser, portée par la flambée des cours de bourse.
Pour la première fois, les pays du G20 abordent ce sujet, poussés par la présidence brésilienne. Lula a mis en avant la lutte contre les inégalités et le désendettement des pays pauvres comme priorité. Les ministres des Finances du G20 ont entendu jeudi Gabriel Zucman, qui a présenté les recommandations de l’Observatoire européen de la fiscalité pour plus de justice fiscale, notamment l’instauration d’un impôt mondial sur les milliardaires.
En parallèle, la France a lancé une réflexion sur une possible taxation des plus grandes fortunes du pays. Le gouvernement français est confronté à une pression croissante de la part de la population pour une plus grande justice fiscale, notamment face à la montée des inégalités et à la détérioration des services publics. Cette question est devenue un enjeu central dans le débat politique et économique en France, poussant les autorités à envisager des mesures plus radicales pour lutter contre l’évasion fiscale et garantir un système fiscal plus équitable pour tous les citoyens.
Dans ce contexte de remise en question des paradis fiscaux et de recherche de solutions pour une fiscalité plus juste, les propositions de Gabriel Zucman et de l’Observatoire européen de la fiscalité semblent trouver un écho favorable parmi les membres du G20. La mise en place d’un impôt mondial sur les milliardaires et la lutte contre l’évasion fiscale pourraient être des pistes de réflexion sérieuses pour surmonter les défis actuels en matière de justice fiscale et de financement des politiques publiques.