Les chutes Victoria, joyau naturel entre le Zimbabwe et la Zambie, sont une fois de plus touchées par une sécheresse alarmante. La Zambezi River Authority (ZRA), organisme de régulation des eaux du fleuve Zambèze, sonne l’alarme face à une situation critique.
Les chiffres sont saisissants: le débit des chutes Victoria a chuté de 75% par rapport à l’année précédente. En mars, le fleuve Zambèze n’offrait que 614 m3 d’eau par seconde, contre 2586 m3 à la même période en 2020. Une situation similaire s’était déjà produite en 2019, où les chutes Victoria avaient atteint leur niveau le plus bas depuis 1996. Une étude sud-africaine avait alors souligné un changement climatique significatif à Livingstone, ville voisine des chutes.
Classées au patrimoine mondial de l’Unesco, les chutes Victoria sont une icône naturelle majeure en Afrique. Leur diminution alarmante inquiète non seulement les habitants des environs, mais impacte également l’économie locale. En effet, le secteur de la pêche est directement touché par la baisse du niveau d’eau, mettant en péril les communautés de pêcheurs. L’ONG ActionAid a souligné les conséquences désastreuses de la sécheresse, accentuée par le phénomène El Niño.
Au Zimbabwe, la situation est si grave que l’état de catastrophe a été déclaré et une aide financière de deux milliards de dollars a été demandée pour lutter contre la famine qui guette. Les chutes Victoria, habituellement un spectacle naturel magnifique attirant des millions de visiteurs chaque année, sont désormais menacées par les caprices du climat.
Face à cette situation préoccupante, la communauté internationale se doit de réagir et de mettre en place des mesures pour protéger ce trésor naturel unique. La préservation des chutes Victoria et de leur écosystème environnant est une urgence absolue pour garantir un avenir durable à cette merveille de la nature africaine.