Lancé en septembre 1992 sous le gouvernement éphémère de Bérégovoy, le Plan d’Épargne en Actions (PEA) reste encore aujourd’hui un mystère pour la plupart des Français, comme l’a révélé une enquête récente menée par la société de gestion Yomoni auprès de 2 200 résidents français. Selon cette enquête, 85% des personnes interrogées ne peuvent pas définir ce qu’est un PEA, voire n’en ont jamais entendu parler.
Malgré un regain d’intérêt observé en 2020 et 2021, le PEA semble être en perte de vitesse selon les récentes statistiques de la Banque de France pour l’année 2022. En effet, après des versements cumulés de plus de 3 milliards d’euros nets des retraits sur la période de 2020 et 2021, la tendance s’inverse avec une décollecte en 2022. Les versements bruts sur les plans PEA ont plafonné à 5,3 milliards d’euros, ne parvenant pas à compenser les quelque 6 milliards de retraits enregistrés.
Initialement conçu pour encourager l’actionnariat populaire en France, le PEA n’a pas atteint pleinement son objectif malgré ses nombreux avantages. Selon l’enquête de la société Yomoni, seuls 7% des répondants déclarent détenir un PEA, ce qui souligne le manque de visibilité de ce dispositif d’épargne en actions.
Il est intéressant de noter que le PEA offre des avantages non seulement fiscaux, mais aussi des possibilités de diversification de son patrimoine et de valorisation de ses placements à moyen et long terme. Plus qu’un simple produit financier, le PEA peut être un outil puissant pour dynamiser son épargne et bénéficier de rendements attractifs sur les marchés boursiers.
Malgré son caractère méconnu du grand public, le PEA mériterait d’être mieux connu et valorisé pour ses opportunités de croissance et de performance pour les investisseurs. Il est donc essentiel de sensibiliser les Français à ce dispositif d’épargne et de les encourager à explorer les possibilités qu’il offre en termes de gestion de patrimoine et de préparation de l’avenir financier.