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C’est une histoire de terrain qui divise. La Ville de Saint-Malo propose 3000 euros pour acquérir une parcelle de 150 mètres carrés en Ille-et-Vilaine (35), soit 20 euros par mètre carré. Cependant, le propriétaire du terrain en a décidé autrement en demandant 50 euros par mètre carré, soit 7500 euros au total pour ce petit bout de terre. Ce différend empêche la Ville d’aménager un rond-point comme elle le souhaite, car la propriété est située en bordure de route. La construction du giratoire est estimée à 700 000 euros, une somme importante pour la municipalité qui souhaite régler ce dossier rapidement étant donné le danger que représente le trafic dense à cet endroit de la ville.
« En l’absence d’accord, la Ville de Saint-Malo agissant en tant que maître d’ouvrage se voit contrainte d’entamer la procédure préalable à l’expropriation de cette parcelle », a expliqué l’élu malouin Emmanuel Feige lors du conseil municipal du 18 avril, d’après Actu.fr.
Si le juge donne raison à la Ville et procède à l’expropriation du propriétaire récalcitrant, ce dernier devra se plier à la décision judiciaire et quitter les lieux. Il subira une perte financière, puisqu’il ne recevra pas les 20 euros par mètre carré initialement proposés mais seulement 8 euros, montant estimé par le service des Domaines. En conséquence, il ne touchera qu’une indemnité d’expropriation de 1200 euros au lieu des 3000 euros initialement offerts. Le propriétaire pourrait regretter d’avoir résisté à la Ville et refusé la proposition de règlement à l’amiable. Il pourrait éventuellement revenir sur sa décision dans l’espoir de toucher la somme de 3000 euros.
Cette situation met en lumière les enjeux et les tensions liés à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire. La volonté de la Ville d’améliorer la circulation et d’assurer la sécurité des habitants se heurte parfois aux intérêts et aux revendications des propriétaires fonciers. Ce cas à Saint-Malo illustre le dilemme entre l’intérêt général et les intérêts particuliers, entre la nécessité de développer et moderniser les infrastructures urbaines et la protection des droits de propriété.
Il est à espérer qu’une solution sera trouvée rapidement pour débloquer la situation et permettre à la Ville de réaliser son projet d’aménagement. La négociation et le dialogue restent privilégiés, mais si aucune entente n’est possible, la voie de l’expropriation sera nécessaire pour garantir l’intérêt public et la sécurité des citoyens. Le bras de fer entre la Ville et le propriétaire du terrain devra donc trouver un dénouement afin de permettre à Saint-Malo de continuer son développement urbain de manière harmonieuse et équilibrée.
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