REPORTAGE – Avec seulement environ 6 % d’intentions de vote, la candidate Reconquête essaye de se relancer dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, mais elle peine à se faire une place dans cet environnement difficile.
Envoyé spécial à Domrémy-la-Pucelle (Vosges).
Retrouver son identité, à la fois politique et personnelle. Mercredi 1er mai, Marion Maréchal s’est rendue dans les Vosges pour s’inspirer d’une de ses figures préférées, à la fois historique et théologique : Jeanne d’Arc. Pendant que son champion Éric Zemmour était à Marseille pour un meeting, et que le RN organisait un grand rassemblement autour de Marine Le Pen et Jordan Bardella à Perpignan, la tête de liste Reconquête pour les élections européennes a saisi l’occasion de son déplacement pour conjurer le mauvais sort.
Ce n’était que la deuxième fois que Marion Maréchal se rendait à Domrémy-la-Pucelle, la première étant pour un voyage privé il y a quelques années, où elle n’avait pas pu visiter la maison de naissance de la pucelle d’Orléans. Cette fois-ci, en passant la petite porte de sa demeure, elle a pris le temps de contempler ce qui en reste. C’était également l’occasion pour l’ancienne députée du Front National – même si elle s’en défend – de rappeler son existence aux électeurs nostalgiques du FN.
Ce moment privilégié, Marion Maréchal l’a voulu aussi discret que symbolique. Le choix de Domrémy-la-Pucelle, lieu emblématique lié à Jeanne d’Arc, était chargé de sens pour la candidate. Elle a pris le temps de se recueillir, seule, dans l’intimité de ce lieu chargé d’histoire. Peut-être y a-t-elle puisé la force pour affronter les derniers jours de la campagne électorale, alors que ses chances semblent minces.
Dans le calme de la campagne vosgienne, loin de l’agitation des grandes villes, Marion Maréchal a trouvé un moment de ressourcement. Malgré les sondages qui ne lui sont pas favorables, elle garde espoir de pouvoir convaincre les électeurs de la Reconquête. Une reconquête qui semble bien difficile, mais à laquelle elle est déterminée à participer jusqu’au bout.
Alors que la campagne électorale entre dans sa dernière ligne droite, Marion Maréchal tente de trouver son chemin, entre inspirations politiques et identitaires. Dans les pas de Jeanne d’Arc, elle avance, malgré les obstacles, avec la conviction qu’il est toujours possible de changer le cours des choses.