Penser à la sexualité plusieurs fois par jour est sain et signe de bonne santé sexuelle. C’est du moins ce que révèle une étude menée par la chercheuse américaine Terri Fisher en 2011. À travers cette étude, près de 300 étudiants âgés de 18 à 25 ans ont été invités à porter un petit compteur manuel pendant une semaine, en cliquant dessus à chaque pensée sexuelle qui leur traversait l’esprit. Les résultats ont montré que en moyenne, les femmes pensaient au sexe 10 fois par jour, contre 19 pour leurs camarades masculins. Ces chiffres cachent cependant d’importantes disparités, avec certaines femmes pensant jusqu’à 140 fois au sexe dans une journée, tandis que certains hommes ne pensaient qu’une seule fois à ce sujet.
Ces données remettent en question l’idée répandue selon laquelle les femmes pensent moins au sexe que les hommes en général. Mais qu’en est-il réellement ? S’agit-il d’une caractéristique de la féminité ? Ou bien est-ce influencé par les hormones ou même par l’architecture du cerveau ? Selon Terri Fisher, l’explication serait tout autre. En effet, les femmes sont souvent plus occupées par les tâches domestiques telles que les courses, le rangement, la cuisine ou encore la lessive, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi elles pensent moins au sexe que les hommes.
Il est important de souligner que les pensées érotiques jouent un rôle crucial dans l’entretien de l’envie sexuelle. Selon les experts en sexologie, penser à la sexualité plusieurs fois par jour est un signe de bonne santé sexuelle. En effet, ces pensées stimulent le désir et contribuent à maintenir une vie sexuelle épanouie. Il ne s’agit pas simplement de fantasmer, mais bel et bien d’alimenter le feu de la passion et de l’intimité. Certains préjugés tenaces entourent encore la sexualité féminine, mais il est essentiel de les déconstruire pour permettre à chacun d’explorer et d’assumer pleinement sa sexualité.
En somme, penser au sexe n’est pas un signe de déviance ou de manque de respect, mais au contraire un élément clé de la santé sexuelle. Il est donc nécessaire de libérer la parole autour de ce sujet et d’encourager les individus à exprimer leurs désirs et leurs fantasmes, dans le respect et la bienveillance. La sexualité est une part essentielle de notre identité et de notre bien-être, et il est primordial de la préserver et de la nourrir. À chacun et chacune de cultiver ses pensées érotiques pour épanouir sa vie sexuelle et émotionnelle.