Le Hamas, mouvement militant palestinien, a annoncé lundi soir qu’il avait accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par l’Égypte et le Qatar pour mettre fin aux affrontements en cours avec Israël dans la bande de Gaza. Selon un communiqué publié sur le site du groupe, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, a informé le premier ministre qatarien, Cheikh Mohammed Ben Abdelrahman al-Thani, et le ministre égyptien des Renseignements, Abbas Kamel, de l’acceptation de leur proposition d’accord de cessez-le-feu.
Le mouvement palestinien a souligné que la décision revenait désormais à Israël. Cependant, un responsable israélien a déclaré que certains points de la proposition égypto-qatari n’étaient pas acceptables pour l’État hébreu. Malgré cela, Israël enverra une délégation de représentants aux médiateurs, et les États-Unis examineront également la proposition.
L’annonce du Hamas a été accueillie par des scènes de joie à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, après une période de panique. En effet, plus tôt dans la journée, l’armée israélienne avait largué des tracts exigeant l’évacuation de la zone est de la ville. Cette zone, habitée par un nombre estimé entre 100 000 et 250 000 personnes, était la seule concernée par cet ordre d’évacuation transmis via des appels téléphoniques ou des SMS. L’armée israélienne a précisé qu’il ne s’agissait que d’une opération de portée limitée.
Parallèlement, des inquiétudes sont soulevées quant à la capacité de la ville d’al-Mawassi, où la population serait invitée à se rendre, à accueillir un afflux de réfugiés potentiels. En effet, des voix se sont élevées pour dénoncer le manque de ressources disponibles dans cette zone surpeuplée. La question de l’approvisionnement humanitaire de la bande de Gaza est également posée, notamment en raison de la fermeture du terminal de Kerem Shalom suite à un bombardement.
Les tensions entre le Hamas et Israël sont exacerbées par les récentes attaques, notamment des tirs de roquettes et de mortiers provenant de Gaza vers Israël ainsi que des bombardements israéliens sur Rafah ayant entraîné des pertes humaines. Cette escalade de violences a éloigné les espoirs d’une trêve et de la libération d’otages israéliens captifs depuis plusieurs mois.
La population civile, prise en étau entre les deux parties belligérantes, fait face à une situation de plus en plus précaire. Le risque d’une opération terrestre à Rafah soulève des inquiétudes quant à la sécurité des civils déjà affectés par les affrontements. Dans un contexte de souffrance et de chaos, la recherche d’une solution pacifique et humanitaire demeure cruciale pour prévenir une escalade des violences.
En dépit des efforts de médiation et des annonces de cessez-le-feu, la situation reste tendue et incertaine dans la bande de Gaza. Les négociations en cours entre les parties prenantes doivent aboutir à un accord durable et équitable pour mettre fin à la souffrance des populations civiles prises au piège de cette spirale de violence. Seul un dialogue constructif et une approche inclusive permettront de construire un avenir pacifique et prospère pour tous dans la région.