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Ce symptôme, bien que commun, est souvent le signe révélateur d’une infection urinaire bénigne. Cependant, il ne doit jamais être ignoré car il peut être le premier symptôme visible d’un cancer de la vessie.
Moins médiatisé que le cancer de la prostate, le cancer de la vessie touche entre 13 000 et 20 000 nouveaux patients chaque année en France, et entraîne environ 5 000 décès. Selon le Dr Benjamin Pradère, membre du comité de cancérologie de l’Association Française d’Urologie (AFU), ce cancer reste peu connu. Pendant tout le mois de mai, l’AFU organise une campagne de sensibilisation pour informer sur cette maladie qui touche aussi bien les hommes fumeurs âgés d’une soixantaine d’années que les femmes. En effet, environ un quart des patients sont des femmes, et leur proportion tend à augmenter, selon la présidente de l’association Cancer Vessie France, Lori Cirefice.
Même si le cancer de la vessie est plus fréquent chez les hommes, il est généralement plus grave chez les femmes en raison de symptômes qui peuvent être mal interprétés. C’est le cas de Catherine, une ancienne assistante maternelle de 51 ans, qui a longtemps souffert de saignements urinaires après une opération. Malgré les diagnostics erronés, une IRM a finalement révélé une grosse masse dans sa vessie, confirmant un cancer infiltrant. Catherine a dû subir une lourde opération et suivre une chimiothérapie pour se soigner.
La campagne de sensibilisation insiste sur l’importance de ne pas ignorer la présence de sang dans les urines, qui est le symptôme le plus commun du cancer de la vessie. Cependant, l’hématurie peut aussi être liée à d’autres troubles comme la cystite ou l’hypertrophie bénigne de la prostate chez les hommes. Il est crucial de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de symptômes inquiétants tels que des difficultés à uriner ou des infections urinaires récurrentes.
Le tabagisme est le principal facteur de risque du cancer de la vessie, responsable de plus de la moitié des cas chez les hommes et de 39% des cas chez les femmes. Les produits cancérigènes présents dans la fumée de tabac peuvent favoriser le développement de ce cancer en stagnants dans la vessie. D’autres facteurs comme l’exposition professionnelle à certains produits chimiques ou les traitements médicaux passés peuvent également augmenter le risque de cancer de la vessie. Il est donc essentiel de se faire suivre régulièrement par un professionnel de santé en cas de symptômes préoccupants.
En conclusion, le cancer de la vessie reste une maladie très présente en France, touchant un grand nombre de patients chaque année. Il est nécessaire de rester vigilant et de consulter dès l’apparition des premiers signes pour augmenter les chances de guérison. La sensibilisation et la prévention restent les meilleures armes contre cette maladie.
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