Le monde du cinéma pleure la perte de l’une de ses icônes, Michel Ciment, le célèbre critique de cinéma, décédé le 13 novembre 2023. Sa présence habituelle sur les marches du Festival de Cannes ne sera plus, laissant un vide dans le cœur des cinéphiles. Ciment, connu pour être l’âme de la revue Positif, a laissé derrière lui un héritage précieux et inoubliable.
Cependant, malgré son absence physique, Michel Ciment continue de rayonner à travers ses écrits. Son dernier livre, intitulé Go West, est un véritable trésor de confidences des cinéastes américains avec lesquels il a eu des échanges passionnants au fil des ans. De Fritz Lang à James Gray, en passant par Howard Hawks et Otto Preminger, Ciment a su capturer l’essence du cinéma américain à travers ces entretiens riches en anecdotes et en réflexions profondes.
Howard Hawks, avec sa franchise légendaire, n’hésite pas à donner son avis sur Kirk Douglas, déclarant qu’il est le meilleur pour jouer les durs mais le pire pour incarner les héros. Les rencontres entre réalisateurs et écrivains sont également source de moments mémorables, comme celle entre Hawks et Faulkner, où l’écrivain lance avec humour: « Mon nom est Hawks », suivi de la réponse cinglante de Faulkner: « Je le connais. Je l’ai lu sur un chèque. »
Les dialogues acérés et les réflexions profondes de ces grands noms du cinéma américain révèlent la passion et l’engagement de Michel Ciment pour cet art qui l’a tant inspiré tout au long de sa carrière. Sa curiosité insatiable et son regard aiguisé lui ont permis de poser les bonnes questions, de creuser au-delà des apparences pour découvrir la véritable essence de chaque film et de chaque cinéaste.
Avec la sortie de Go West, le cinéma américain perd l’un de ses plus fervents défenseurs et les cinéphiles du monde entier ont la chance de plonger dans l’univers fascinant de ces grands réalisateurs à travers les yeux avisés de Michel Ciment. Son héritage artistique et intellectuel restera gravé dans la mémoire collective, témoignant de sa passion indéfectible pour le septième art et de son talent incontestable en tant que critique de cinéma.
En ce début de Festival de Cannes, l’absence de Michel Ciment se fait douloureusement sentir, mais son esprit continue de planer sur la Croisette, rappelant à tous ceux qui l’ont connu et admiré sa passion contagieuse pour le cinéma et son incroyable contribution à l’histoire cinématographique. Michel Ciment restera à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires, tel un phare de la critique cinématographique qui continue de briller même au-delà de sa disparition.