Les Français consomment en moyenne 8g de sel par jour, soit plus que la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui est de 5g. Cette surconsommation de sel est alarmante et expose la population à des risques de maladies cardiovasculaires évitables.
Les maladies cardiovasculaires sont responsables de quatre décès sur dix en Europe, soit 10 000 décès par jour et 4 millions par an, selon un rapport de l’OMS publié récemment. L’OMS exhorte les Européens à adopter une alimentation moins salée pour prévenir ces maladies et sauver des vies. Hans Kluge, directeur régional de l’OMS Europe, affirme qu’une réduction de 25% de la consommation de sel grâce à des politiques ciblées pourrait sauver environ 900 000 vies liées aux maladies cardiovasculaires d’ici 2030.
En Europe, un adulte sur trois âgé entre 30 et 79 ans souffre d’hypertension, souvent causée par une consommation excessive de sel. La consommation moyenne de sel dépasse largement les recommandations de l’OMS dans la plupart des pays européens, en raison de l’omniprésence d’aliments transformés et de la culture du grignotage.
La quantité de sel consommée varie en fonction des régions, avec une moyenne plus élevée en Europe de l’Est par rapport à l’Europe de l’Ouest. Certains pays comme Malte et Chypre respectent plus ou moins les recommandations de l’OMS, tandis que d’autres comme le Kazakhstan et la Turquie dépassent largement les 5 grammes recommandés. En France, la consommation moyenne est d’environ 8g par jour, tandis que des pays comme l’Allemagne atteignent plus de 10g. L’Espagne et l’Italie se situent entre ces deux extrêmes, avec une consommation d’environ 9g par jour.
Une consommation excessive de sel augmente la pression artérielle, l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires telles que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), souligne l’OMS. Outre le sel, d’autres facteurs comme l’âge, la génétique, l’obésité, le manque d’activité physique, la consommation d’alcool et de tabac sont également à prendre en compte dans le développement de ces maladies.
En Europe, la prévalence de la pression artérielle élevée est la plus importante au monde, avec près de 37% des adultes touchés. Les disparités géographiques sont significatives, avec un risque plus élevé de décès liés aux maladies cardiovasculaires en Europe de l’Est et en Asie centrale par rapport à l’Europe de l’Ouest. La France affiche l’un des taux les plus bas de la région, autour de 30%. Cependant, un pourcentage non négligeable de patients hypertendus en France ne sont pas traités correctement, soulignant l’importance de sensibiliser la population à ces enjeux de santé.
Selon l’OMS, les hommes de la région européenne et d’Asie centrale ont un risque de décès par maladies cardiovasculaires plus élevé que les femmes. Cette différence de risque entre les sexes souligne l’importance de sensibiliser et de promouvoir des modes de vie sains pour tous.
En conclusion, la lutte contre la surconsommation de sel et la sensibilisation aux risques des maladies cardiovasculaires sont des enjeux de santé publique majeurs en Europe. Réduire la consommation de sel, adopter une alimentation équilibrée et maintenir une activité physique régulière sont des mesures simples mais efficaces pour prévenir ces maladies et améliorer la santé de la population.