Les autorités locales ont récemment lancé un appel pressant à la mobilisation de nouveaux réservistes pour prendre le relais de ceux dont la mission touche à sa fin. Il est urgent de renforcer les effectifs pour lutter contre la propagation du choléra à Mayotte.
Selon un bilan récent publié par Santé publique France, le nombre de cas est désormais de 85, avec 68 cas autochtones et 17 importés des Comores ou d’autres pays africains. Cette maladie infectieuse, qui peut être mortelle en l’absence de traitement rapide, a déjà fait une victime, une fillette de trois ans, et a nécessité des soins intensifs pour sept autres patients.
La commune de Koungou est le principal foyer de l’épidémie, avec 61 cas recensés. Cette zone connaît des difficultés d’accès à l’eau potable et des problèmes d’assainissement, favorisant la propagation du choléra. Santé publique France met en garde contre le risque de transmission communautaire dans cette région et appelle à la vigilance dans les quartiers précaires de l’ensemble de l’île.
Un nouveau cas a été signalé récemment à M’tzangamouji, entraînant la fermeture temporaire des établissements scolaires de certains villages jusqu’au 18 mai. Les autorités sanitaires ont procédé à la désinfection des locaux et ont mis en place un protocole strict pour identifier et traiter les cas contacts, tout en organisant une campagne de vaccination pour limiter la propagation du choléra.
Parmi les mesures de prévention demandées par les infirmiers, figure la mise à disposition de vaccins et de kits choléra pour les professionnels de santé. Le syndicat Convergence infirmière estime que le nombre de cas réels est probablement plus élevé que les statistiques officielles, en raison des difficultés d’accès aux soins pour certaines populations et de l’isolement des migrants en situation irrégulière.
Les premiers cas de choléra à Mayotte ont été signalés en mars chez des personnes revenant des Comores, où la maladie sévit également. La situation s’est aggravée fin avril avec l’apparition de cas autochtones, témoignant de la propagation du choléra sur l’ensemble de l’île.
Face à cette situation d’urgence sanitaire, les autorités locales multiplient les efforts pour contenir l’épidémie et protéger la population. La mobilisation des réservistes sanitaires et des professionnels de santé est cruciale pour assurer une réponse efficace face à cette menace. Nul doute que la solidarité et la coopération de tous seront essentielles pour surmonter cette crise et protéger la santé publique à Mayotte.