Les résidences secondaires ne font pas l’unanimité au Pays basque. En effet, la hausse des prix immobiliers dans la région suscite la colère des habitants et des associations locales. Récemment, une maison basque de près de 350 mètres carrés située à Ayherre a fait l’objet de vives tensions. Affichée à 1.495.000 euros, soit plus de 4000 euros le mètre carré, cette propriété a attiré l’attention d’une acheteuse potentielle qui a déjà fait une offre à 1,37 million d’euros. Cette dernière est connue pour être une habitante des États-Unis et souhaite acquérir une résidence secondaire au Pays basque.
Le collectif Arberoa LurraEtxebizitza, engagé dans la défense du territoire et du droit au logement pour les habitants locaux, a exprimé son désaccord concernant cette potentielle vente. En effet, cette acheteuse avait précédemment manifesté son intérêt pour une autre propriété dans la région, une ferme rénovée à Saint-Esteben. Suite à des manifestations de protestation, elle avait finalement renoncé à son projet. Cependant, elle revient sur le devant de la scène avec l’offre sur la maison d’Ayherre, provoquant à nouveau l’indignation.
Le prix affiché pour cette propriété semble dépasser largement les standards du marché local. Alors que les prix au mètre carré à Ayherre tournent autour de 3200 euros pour une maison, le montant demandé pour cette maison basque est jugé excessif. Malgré des travaux de rénovation et un bon diagnostic énergétique, la municipalité estime que le prix demandé dépasse largement la valeur réelle du bien. Le maire d’Ayherre, Arño Gastambide, dénonce une spéculation immobilière qui ne correspond pas aux réalités du marché local.
La résistance de la municipalité s’inscrit dans une volonté de maintenir des prix accessibles pour l’ensemble des habitants de la région. En effet, le Pays basque est confronté à une pénurie de logements abordables, en grande partie due à la spéculation immobilière. Cette situation provoque une tension entre les résidents locaux et les potentiels acheteurs étrangers, qui contribuent à la flambée des prix.
Face à ce constat, les associations locales continuent de se mobiliser pour défendre le droit au logement des habitants du Pays basque. Elles demandent une régulation plus stricte du marché immobilier et une limitation des acquisitions de résidences secondaires par des non-résidents. Cette lutte pour la préservation du territoire et du patrimoine local reste au cœur des préoccupations des habitants et des autorités locales.
En conclusion, la question des résidences secondaires au Pays basque soulève des enjeux économiques, sociaux et culturels majeurs. La volonté de préserver l’identité et l’accessibilité du territoire se heurte à la réalité d’une demande croissante de la part d’acheteurs étrangers. Il reste à trouver un équilibre entre la valorisation du patrimoine et la préservation du droit au logement pour tous, afin de garantir un avenir durable pour la région.