La surprise peut être une arme redoutable en politique. En annonçant son déplacement en Nouvelle-Calédonie pour le soir même, Emmanuel Macron a peut-être pensé au précédent de François Mitterrand. En 1985, face à une situation difficile à Nouméa, le président avait réagi en direct à la télévision. Interrogé sur un éventuel voyage sur place, le socialiste avait répondu qu’il était prêt. À la question « Peut-on vous demander quand ? », il avait répondu de façon surprenante : « Demain ». Avec Macron, ce ne fut pas « demain », mais « ce soir ».
La Nouvelle-Calédonie traverse actuellement une période de tension tant sur le plan de l’ordre public que sur le plan politique. Il était donc nécessaire de créer un événement pour changer la donne, de provoquer l’inattendu en prenant une initiative qui obligerait tous les acteurs à sortir de leurs postures pour entrer dans une logique de dialogue.
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