ANALYSE – La France, longtemps en pointe sur cette question, a préféré rester en retrait en rappelant sa position officielle: bien que la reconnaissance de l’État de Palestine ne soit pas un sujet tabou, les conditions ne sont actuellement pas réunies pour que cette décision ait un réel impact sur le processus de paix visant à instaurer deux États dans la région.
En revanche, la Norvège, l’Espagne et l’Irlande ont pris la décision courageuse de reconnaître l’État de Palestine. Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, a souligné la nécessité de trouver une solution politique pour offrir la paix et la sécurité aux Israéliens et aux Palestiniens, en prônant la coexistence de deux États voisins. Il a lancé un appel pressant à d’autres pays pour qu’ils se joignent à cette initiative, affirmant sa certitude que d’autres pays emboîteront bientôt le pas, bien plus que ceux évoqués dans la presse.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Israël a rappelé «pour consultation» ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège, mettant en garde contre le risque de devenir un pion entre les mains de l’Iran et du Hamas en reconnaissant un État palestinien. L’État hébreu dénonce également une possible récompense pour le Hamas, intervenant seulement sept mois après…
Cette prise de position a suscité de vives réactions au sein de la communauté internationale, divisée sur cette question épineuse. Certains pays européens soutiennent cette reconnaissance de l’État de Palestine, considérant qu’il s’agit d’un pas vers une solution politique durable au conflit israélo-palestinien. D’autres, plus prudents, estiment que les conditions ne sont pas encore réunies pour une telle décision, appelant à poursuivre les négociations pour parvenir à un accord équitable pour les deux parties.
Cette annonce marque un tournant dans le dossier israélo-palestinien et souligne les enjeux géopolitiques complexes de la région. Alors que certains voient dans cette reconnaissance une lueur d’espoir pour une résolution pacifique du conflit, d’autres craignent une escalade des tensions et des représailles de la part d’Israël.
Le débat sur la reconnaissance de l’État de Palestine devrait se poursuivre au niveau international, avec de possibles prises de position de nouveaux pays dans les prochaines semaines. En attendant, la question reste en suspens, laissant les protagonistes face à face, à la recherche d’une issue pacifique à un conflit qui dure depuis trop longtemps.