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Une maison basque de près de 350 mètres carrés perchée sur les hauteurs d’un village typique du Pays basque, Ayherre, fait actuellement polémique pour son prix de vente de 1.495.000 euros, soit plus de 4000 euros le mètre carré. Les propriétaires actuels ont acheté la propriété 250.000 euros en 2017 et l’ont entièrement rénovée. Cependant, les travaux effectués ne semblent pas justifier une telle augmentation du prix en si peu de temps, ce qui a provoqué la colère des habitants et des militants locaux.
Le collectif Arberoa LurraEtxebizitza a demandé à l’acheteuse potentielle de renoncer à l’acquisition de la propriété, considérant que le prix affiché était déconnecté de la réalité du marché local et inabordable pour les habitants du territoire. Maintenant, c’est l’agence immobilière en charge de la vente qui est visée par les manifestants. Environ 70 à 80 personnes ont manifesté devant l’agence immobilière Puyo à Hasparren pour dénoncer le rôle des agents immobiliers dans la spéculation foncière et la hausse des prix dans la région.
Jean-Michel Puyo, le dirigeant de l’agence, se défend en expliquant que les agents fixent les prix en se basant sur les transactions passées dans le même quartier, et que ce sont les propriétaires qui décident finalement du prix de vente. Il rejette ainsi la responsabilité sur ces derniers, affirmant que les vendeurs sont souvent trop gourmands et veulent toujours tirer le meilleur prix possible.
Les tensions entre les manifestants et l’agence immobilière ont atteint un point critique en janvier dernier, lorsque 60 personnes ont envahi les locaux de l’agence et auraient causé des dégâts estimés à 1500 euros selon Jean-Michel Puyo. Ce dernier a porté plainte pour occupation frauduleuse, dégradations volontaires et vol en réunion. Malgré cela, les manifestants sont revenus manifester devant l’agence ce samedi pour dénoncer la convocation à la gendarmerie de deux militants.
Depuis le 21 mai, la maison en question n’est plus en vente. Le propriétaire a annulé le mandat de vente de Jean-Michel Puyo, qui était en compétition avec trois autres agences pour vendre le bien. Cette décision a généré des discussions sur l’identité de l’acheteur potentiel et de l’agence finalement choisie pour cette transaction.
La polémique autour de cette maison basque continue d’alimenter les débats locaux sur la spéculation immobilière, la hausse des prix et l’accès au logement. Les tensions entre les manifestants et l’agence immobilière Puyo semblent loin d’être apaisées, alors que les enjeux fonciers et immobiliers dans la région demeurent au cœur des préoccupations des habitants.
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