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Dans une ambiance houleuse autour du débat sur la fin de vie et l’accès aux soins palliatifs, Jean Leonetti, maire LR d’Antibes et co-rapporteur de la loi actuelle sur la fin de vie en vigueur depuis 2005, exprime sa colère après avoir pris connaissance de la nouvelle version du projet de loi arrivé à l’Assemblée ce lundi.
Invité de l’émission « Points de Vue » sur Le Lesoir-TV, Jean Leonetti, qui présidait il y a vingt ans la « mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie », souligne l’évolution de la législation. Il met en garde contre l’extension des droits individuels en matière de fin de vie. Selon lui, l’ouverture de telles portes mène invariablement à une plus grande permissivité, notamment en ce qui concerne le droit de mourir. Il ironise en soulignant que la France pourrait bientôt posséder la loi la plus permissive du monde, permettant à toute personne qui le souhaite de demander la mort.
Lors de l’adoption de la loi Claeys-Leonetti en 2005, en collaboration avec Alain Claeys, alors député socialiste, Jean Leonetti rappelle le vote unanime de cette loi. Il souligne l’importance du respect de la vie dans toutes les sociétés, que ce soit d’un point de vue religieux ou non. Il réaffirme son engagement contre le suicide assisté, le considérant comme un délit, et met en garde contre les risques d’incitation au suicide.
Interrogé sur les déclarations de la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, quant à l’absence de rupture anthropologique dans le projet de loi, Jean Leonetti exprime son désaccord. Selon lui, il y a bel et bien une rupture, notamment si le délit d’entrave au suicide assisté est adopté. Il affirme que pousser quelqu’un au suicide doit également être considéré comme un délit.
Jean Leonetti souligne l’importance des soins palliatifs et l’absence d’égalité d’accès à ces soins dans certains départements français. Selon lui, l’égalité des droits en matière de fin de vie devrait être une priorité avant l’adoption de toute nouvelle loi. Il affirme son intention de rencontrer des députés hésitants dès demain pour discuter de leurs interrogations et partager ses doutes.
Cette rencontre avec des députés Renaissance pourrait être cruciale dans la mesure où le calendrier législatif se resserre autour de ce débat délicat. Jean Leonetti reste déterminé à défendre ses convictions et à veiller à ce que toute nouvelle législation respecte les principes fondamentaux du respect de la vie et de l’accès aux soins palliatifs pour tous.
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