Le secteur industriel public en Algérie se trouve à un moment critique, avec 60% des entreprises actuellement à l’arrêt. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a exprimé ses préoccupations lors d’une intervention au Forum de la radio algérienne chaîne 1. Selon lui, la mauvaise gestion des groupes industriels publics est l’une des principales raisons de cette situation.
La gestion d’un groupe composé de 25 entreprises, chacune avec plusieurs usines, par un seul PDG s’avère être un défi insurmontable. Cette inefficacité a conduit à l’échec du secteur public en Algérie, en particulier dans les secteurs du textile et du cuir, fortement touchés par l’ouverture des importations.
Malgré la présence de nombreuses infrastructures de base, comme les zones industrielles et l’électricité, la gestion défaillante du groupe Divindus aggrave la crise. Pour remédier à cette situation, des réformes sont en cours pour améliorer la gestion des zones industrielles, en restructurant le groupe et en créant des filiales pour une meilleure gestion à travers le pays.
Le secteur industriel public en Algérie emploie près de 3 millions de travailleurs, bien que dominé par le secteur privé. Les entreprises publiques, au nombre de 174 000, ont réalisé un chiffre d’affaires de 500 milliards de DA en 2023, avec des exportations de l’ordre de 450 millions USD, en grande partie grâce à des entreprises comme Algerian Qatari Steel.
Le ministère de l’Industrie a établi une feuille de route pour développer les filières industrielles à fort potentiel, telles que l’industrie de transformation, l’industrie mécanique, la sidérurgie, le textile et le cuir, ainsi que l’industrie pharmaceutique. Ces secteurs sont jugés essentiels pour relancer l’industrie en Algérie.
Pour soutenir et améliorer la performance des entreprises publiques, le ministère a mis en place des contrats de performance qui commencent déjà à porter leurs fruits. En définitive, l’avenir du secteur industriel public en Algérie repose sur une gestion efficace, des réformes structurelles et une vision claire pour dynamiser l’industrie nationale.