VU D’AILLEURS – À l’approche des élections générales au Royaume-Uni qui se tiendront le 4 juillet, le Parti travailliste est en bonne position pour élire le successeur du Premier ministre. Cependant, tout comme aux États-Unis, les tensions au Proche-Orient viennent compromettre les chances de succès du grand favori britannique, Keir Starmer.
À six semaines des élections générales, Keir Starmer, chef du Parti travailliste, semble avoir de grandes chances de remporter la victoire et de s’installer à la résidence officielle du Premier ministre au 10 Downing Street cet été. Les sondages placent les sociaux-démocrates environ 20 points devant les conservateurs au pouvoir dirigés par le Premier ministre Rishi Sunak.
Cependant, le Parti travailliste peine à obtenir le soutien d’une certaine catégorie de la population : lors des élections municipales et des élections des maires en Angleterre et au Pays de Galles en mai, les sociaux-démocrates ont perdu le soutien des musulmans. Bien qu’ils représentent environ 6% de la population britannique, les musulmans ont traditionnellement voté en grande majorité pour les sociaux-démocrates.
D’après une étude menée pour Sky News par Will Jennings de l’université de Southampton, le soutien au Parti travailliste dans les zones à forte population musulmane a chuté de près de 18% par rapport à l’année précédente.
Les tensions au Proche-Orient sont également un facteur clé dans cette perte de soutien. Le conflit qui oppose Israël aux Palestiniens a suscité de vives réactions parmi la communauté musulmane britannique, et nombreux sont ceux qui reprochent à Keir Starmer de ne pas avoir pris position de manière assez forte en faveur des Palestiniens.
La gestion de cette crise par le Parti travailliste est cruciale pour leur succès aux élections générales. Keir Starmer et son équipe devront trouver un équilibre délicat entre la défense des intérêts britanniques et la sensibilité de la communauté musulmane pour espérer remporter une victoire éclatante.
Le 4 juillet sera donc une date cruciale pour le Parti travailliste au Royaume-Uni. Les enjeux sont nombreux et les défis à relever importants. Il ne reste plus que quelques semaines avant de savoir si Keir Starmer pourra accéder au poste de Premier ministre ou si les tensions au Proche-Orient auront eu raison de ses ambitions.