ANALYSE – Les tergiversations politiques autour de la fin de la vente de véhicules thermiques retardent la planification énergétique.
Ce n’est pas seulement les constructeurs automobiles qui sont concernés par un éventuel report au-delà de 2035 de la fin de la vente de voitures neuves à moteur thermique. Les producteurs d’électricité et les gestionnaires de réseau le sont également : le développement du parc de voitures électriques a un impact direct sur la consommation d’électricité.
Selon Thomas Veyrenc, directeur général en charge de l’Économie, de la Stratégie et des Finances chez RTE (Réseau de transport d’électricité), cet environnement politique instable n’est pas favorable à une planification énergétique efficace. Il souligne l’importance de considérer plusieurs scénarios pour établir les perspectives à l’horizon 2035 et 2050, en raison des changements de paramètres à venir.
RTE estime, dans son scénario de base, que 40 millions de véhicules légers rouleront encore à l’essence en France en 2035. La transition vers des véhicules électriques dépendra fortement des décisions politiques prises à l’avenir.
L’industrie automobile, quant à elle, est confrontée à des défis majeurs pour s’adapter à cette transition vers l’électrique. Certains constructeurs hésitent à investir massivement dans cette technologie en raison de l’incertitude politique.
Malgré ces incertitudes, les ventes de voitures électriques continuent de progresser. En France, le nombre de véhicules électriques en circulation a augmenté de manière significative au cours des dernières années, stimulé par les incitations gouvernementales et une prise de conscience croissante de l’urgence climatique.
Les constructeurs automobiles doivent donc s’adapter rapidement pour répondre à la demande croissante de véhicules électriques. Les investissements dans les infrastructures de recharge et les technologies de batterie sont essentiels pour accélérer cette transition.
En conclusion, la fin de la commercialisation des véhicules thermiques pourrait être retardée en raison des incertitudes politiques, mais la transition vers l’électrique semble inévitable. Les acteurs du secteur de l’énergie et de l’automobile doivent collaborer pour anticiper ces changements et assurer une transition énergétique réussie.