Bien que né en Suisse, Ben s’est établi en France où il a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art. Sa provocation et sa verve se retrouvaient non seulement dans ses tableaux, mais aussi dans ses propos tranchants. A l’âge de 88 ans, il a rejoint sa chère épouse Annie dans l’au-delà. Portrait d’un homme passionné, plein de panache et d’intensité.
Son style d’écriture était fluide, empreint de joie de vivre, et semblait se fondre naturellement dans ses tableaux, tels des mots inscrits par un enfant confiant sur un tableau noir. Les phrases telles que «On est tous fous», «L’art est partout», «Être» ou encore «J’écris donc je suis» marquent la philosophie artistique de cet homme, décédé tragiquement à l’âge de 88 ans. La découverte de son corps chez lui par la police a bouleversé son entourage, annonçant qu’il s’était suicidé suite au décès de sa femme Annie des suites d’un AVC.
Une note écrite, semblable à celles qui avaient jalonné sa carrière de révolutionnaire du lettrisme, affirmait qu’il avait décidé de mettre fin à ses jours pour «la rejoindre», incapable de vivre sans elle. Au bas du tableau noir où était inscrit en grandes lettres «Et surtout n’oubliez pas de tomber amoureux», Ben avait signé de son monogramme Ben. Une autre note, plus sombre cette fois, exprimait en rouge sur noir son sentiment de solitude extrême.
« Ben, c’est l’adolescence de l’art, une pile d’énergie indomptable et facétieuse, mais aussi un immense contributeur à un art de geste et d’attitude… »