Deux jours après que Joe Biden ait donné son feu vert, les médias ukrainiens ont rapporté qu’une frappe d’Himars avait touché un système de défense antiaérien russe dans la région de Belgorod.
C’est un nouveau tournant dans le conflit en cours entre l’Ukraine et la Russie. L’armée ukrainienne, en difficulté sur toute la ligne de front, a finalement obtenu l’approbation tant attendue du président américain Joe Biden pour frapper la Russie avec des armes américaines.
Les médias ukrainiens déclarent qu’une frappe d’Himars, un lance-roquettes multiple couramment utilisé avec des missiles guidés d’une portée de 80 km, aurait touché un système de défense antiaérien russe de type S-300 ou S-400 dans la région de Belgorod. Le Kiyv Post rapporte que l’armée ukrainienne a confirmé que des frappes transfrontalières ont eu lieu et ont touché des cibles militaires.
Des images de la cible en feu ont été partagées sur plusieurs chaînes Telegram ukrainiennes, confirmant ainsi l’attaque. La chaîne Telegram russe Astra a également confirmé l’incident survenu dans l’oblast de Belgorod, dans le secteur de la ville de Korotcha, à 57 km au nord-est de Belgorod, le matin du 2 juin.
Des équipements militaires ont été endommagés par l’incendie, et une personne a perdu la vie, tandis que plusieurs militaires ont été blessés. Les forces armées ukrainiennes ont lancé des frappes depuis les Himars à l’arrière des troupes russes. La défense aérienne russe dans la région de Belgorod a été touchée, selon les informations partagées par le blogueur russe Dva Mayora.
Le Kiyv Post a également signalé qu’une batterie de missiles semi-balistiques Iskander russe aurait pu être touchée dans le parc industriel de la ville frontalière de Shebekino, à une trentaine de kilomètres de Belgorod.
Jusque-là, l’Ukraine avait utilisé ses propres systèmes de tirs et principalement ses drones pour atteindre le territoire russe. Désormais, elle peut compter sur les puissants armements des pays occidentaux, qui ont tous donné leur autorisation pour frapper la Russie, bien que sous certaines restrictions. L’Ukraine est tenue de ne pas utiliser les missiles de longue portée Atacms et de se concentrer spécifiquement sur la région de Belgorod sans aller trop loin dans le territoire russe.
Cependant, Kiev espère persuader ses alliés de lui accorder davantage de liberté. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il s’agissait d’une autorisation sous certaines conditions, mais qu’ils travaillent à élargir son application.
La Russie continue de pilonner quotidiennement la région de Kharkiv, où elle a lancé une nouvelle offensive en mai. Moscou utilise des bombes guidées larguées depuis des avions dans l’espace aérien russe, hors de portée des armes ukrainiennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré dimanche que la seule façon de mettre fin à cette situation était d’utiliser des armes occidentales de portée supérieure pour cibler les bases aériennes russes. Il a exprimé sa gratitude pour l’autorisation accordée par ses alliés, tout en la jugeant encore insuffisante.