Les Pays-Bas ont ouvert le bal ce jeudi pour les élections européennes, marquant ainsi le début d’un processus politique qui se déroulera jusqu’à l’automne. Les élections auront lieu dans d’autres pays au cours des prochains jours, avec les Tchèques et les Irlandais qui voteront vendredi, suivis par des pays tels que la Lettonie, Malte et la Slovaquie samedi. En Italie, les bureaux de vote seront ouverts dimanche, tout comme dans de nombreux autres États membres de l’UE, y compris la France.
Selon les derniers chiffres d’Eurostat, 358 millions d’Européens sont inscrits sur les listes électorales, ce qui représente une augmentation par rapport aux 397,7 millions enregistrés en 2019. Cette hausse s’explique en partie par la décision de pays comme l’Allemagne et la Belgique d’ouvrir le vote aux moins de 18 ans. Au total, 720 eurodéputés doivent être élus, soit moins qu’en 2019 en raison du Brexit et de la redistribution des sièges du Royaume-Uni à d’autres États membres.
Les résultats dans les cinq pays les plus peuplés de l’UE auront un impact significatif sur la composition du Parlement européen. Les partis nationalistes de droite sont prévus pour faire une poussée lors de ces élections, ce qui pourrait remettre en question la domination des partis traditionnels de l’UE. Cependant, la coalition actuelle composée des chrétiens-démocrates du PPE, des sociaux-démocrates et des libéraux de Renew devrait conserver la majorité.
Les résultats des élections européennes auront également un impact sur la nomination des principaux dirigeants des institutions européennes, notamment la présidence de la Commission européenne, qui est actuellement occupée par Ursula von der Leyen. Les dirigeants européens devront également définir un agenda stratégique pour les cinq prochaines années, axé sur des questions telles que la sécurité, la compétitivité, le climat et la démocratie.
Ursula von der Leyen devra concilier les attentes des différentes parties pour obtenir le soutien des Vingt-Sept à sa reconduction à la tête de la Commission européenne. Elle devra également obtenir un vote à la majorité absolue au Parlement européen. Malgré les critiques lancées à son encontre, la candidate du PPE semble être la mieux placée pour succéder à la présidence de la Commission. Elle devra faire face à des défis importants, notamment en ce qui concerne la défense, le climat, la compétitivité et la question de l’asile et de la migration.
En résumé, ces élections européennes marquent un tournant dans l’histoire de l’UE et auront des répercussions importantes sur l’avenir de l’Union. Les résultats des prochains jours façonneront non seulement la composition du Parlement européen, mais aussi l’agenda politique et les dirigeants des institutions européennes pour les cinq prochaines années.