La crise des airbags défectueux du fabricant japonais Takata prend une toute autre ampleur en Europe avec plus de 8 millions de véhicules concernés. Stellantis, le nouveau géant de l’automobile issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, peine à gérer la situation et à mettre en place des mesures adaptées.
L’alerte a été lancée en mai par Stellantis sur près de 600 000 véhicules des marques Citroën et DS équipés d’airbags du fabricant japonais. Mais un mois plus tard, le rappel concerne en réalité 8,2 millions de véhicules sous les marques Citroën, DS et Opel. Cette révélation met en lumière une sous-estimation possible du problème par Stellantis, qui était pourtant au courant de la situation depuis plusieurs mois.
Les airbags incriminés contiennent un explosif à base de nitrate d’ammonium, sensible à l’humidité et à la chaleur. Des incidents mortels ont été recensés aux Antilles et dans les Pyrénées impliquant des véhicules du groupe Stellantis. Une campagne de rappel a été discrètement lancée en décembre puis en mai pour remédier à la situation.
La gestion de la crise par Stellantis semble être compliquée, avec des garages débordés et des clients inquiets. Les pièces de rechange viennent à manquer et les clients désireux d’être dédommagés pourraient se regrouper pour lancer une action collective. D’autres constructeurs européens ont également dû procéder à des rappels préventifs, montrant l’ampleur du problème des airbags défectueux.
Takata, autrefois numéro deux mondial des airbags, a fait faillite en 2017. Ses brevets ont été repris par l’américain Joyson Safety Systems, qui fournit aujourd’hui les constructeurs en quête de coussins gonflables sûrs.
Cette crise des airbags défectueux soulève des questions sur la sécurité des véhicules et la responsabilité des constructeurs à garantir la sécurité des conducteurs et des passagers. Stellantis et les autres constructeurs devront agir rapidement pour résoudre cette crise et rassurer les propriétaires de véhicules concernés.