PSYCHOLOGIE – Malgré la cruauté du crime qui leur est imposé, les victimes d’inceste ne reçoivent que rarement le soutien maternel qu’elles mériteraient. Une réalité qui interroge.
Il est difficile d’imaginer, mais seulement une mère sur dix prendrait la défense de son enfant en cas d’inceste, selon les révélations de la psychologue Hélène Romano, docteure en psychopathologie clinique. Cette enquête sensible, menée en collaboration avec la documentariste Karine Dusfour et publiée sous le titre Inceste, quand les mères se taisent… (Larousse, 2023), met en lumière un aspect tabou et préoccupant de notre société.
Ce chiffre alarmant reflète avant tout le silence qui entoure ce sujet délicat. « Le silence des mères est particulièrement frappant car on attend d’elles une protection inconditionnelle envers leurs enfants. Cependant, les autres membres de la famille, tels que les pères, les grands-parents, ne réagissent pas non plus, alors que l’inceste est souvent commis par un proche ou un membre de la famille dans 70% des cas », souligne l’anthropologue Dorothée Dussy.
Dans son ouvrage Le berceau des dominations – Anthropologie de l’inceste (Pocket, 2021), la chercheuse du CNRS met en lumière les rapports de domination entre les genres qui façonnent notre société et influencent la manière dont les parents élèvent leurs enfants.
Il est clair que le sujet de l’inceste interpelle et soulève de nombreuses questions. Un sujet complexe et délicat qui nécessite une attention particulière et une sensibilisation accrue de la société dans son ensemble.
L’importance de briser le silence qui entoure ces violences intrafamiliales est primordiale pour permettre aux victimes de se reconstruire et de trouver un soutien approprié. La parole des victimes doit être entendue et respectée, et il est impératif que les mères prennent conscience de leur rôle crucial dans la protection et le bien-être de leurs enfants.
Le silence des mères face à l’inceste est un phénomène inquiétant qui met en lumière les failles de notre société et la nécessité d’une sensibilisation plus poussée sur ces questions délicates. Il est temps d’agir et de faire entendre la voix des victimes pour briser ce tabou et lutter contre ces violences insupportables.
En conclusion, il est essentiel de reconnaître et de condamner ces actes odieux, tout en offrant un soutien inconditionnel aux victimes d’inceste. Il est temps que la société dans son ensemble se mobilise pour protéger les plus vulnérables et faire entendre leur voix. Le silence ne doit plus être toléré et il est crucial que les mères prennent conscience de leur rôle essentiel dans la prévention et la lutte contre l’inceste.