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À Annemasse (74), une affaire de squat et d’escroquerie qui a duré six ans vient enfin de prendre fin avec la condamnation de trois prévenus par le Tribunal de Thonon ce mardi. Les habitants de la résidence du clos Greffier peuvent enfin respirer: les squatteurs qui ont fait vivre un enfer aux résidents ont été expulsés il y a sept mois et les responsables de cette machination ont enfin été jugés.
L’affaire est rocambolesque: une propriétaire et un faux gardien ont monté un faux syndic afin de prendre le contrôle de plusieurs logements, expulser les locataires légitimes et les relouer illégalement à de nouveaux occupants. La propriétaire escroc, identifiée comme le cerveau de l’opération, a été condamnée à 30 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Son complice, le faux gardien, a quant à lui écopé de 15 mois de sursis et 10 000 euros d’amende. Un troisième individu a été condamné à six mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende. Une décision qui se veut ferme selon le président du syndic de l’immeuble, qui s’est dit satisfait de la justice rendue.
Les victimes de cette escroquerie se disent soulagées de savoir que les responsables ne pourront plus approcher la résidence. Christelle, qui a été agressée physiquement par un des squatteurs, a obtenu 10 800 euros de dommages et intérêts. Pour elle, cette décision est une forme de justice rendue et un soulagement. Sa sœur, dont l’appartement a été endommagé à cause d’une fuite dans le logement squatté à l’étage supérieur, déplore cependant que l’appartement de la propriétaire escroc n’ait pas été confisqué et qu’elle-même n’ait pas été reconnue comme victime.
Le président du syndicat de l’immeuble souligne l’importance de la fermeté des autorités dans ces affaires de squat. Depuis que l’affaire a été médiatisée, la police a changé sa mentalité et agit plus rapidement pour expulser les squatteurs. Les procédures d’expulsion qui pouvaient prendre des mois ont été réduites à 72 heures dans certains cas, ce qui témoigne d’une réelle volonté des autorités de lutter contre ce fléau.
Cette affaire est un exemple de la lenteur et de la difficulté des procédures judiciaires dans les cas de squat. Les victimes doivent souvent attendre longtemps pour obtenir justice, ce qui peut être source de frustration. Cependant, la condamnation des responsables de cette machination apporte un soulagement aux habitants de la résidence du clos Greffier, qui pourront enfin retrouver la sérénité dans leur logement.
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