ARTICLE – À Rennes, la gauche règne en maître depuis des décennies. Un bastion où la droite peine à exister face à un héritage historique et une stratégie politique qui, selon ses détracteurs, marginalisent les voix dissidentes.
Ce jeudi 13 juin, sous une pluie battante, les habitués du bar rétro Les Trois Couleurs, situé en plein centre-ville de Rennes, ne sont pas d’une grande aide pour comprendre le choix de la ville en faveur de la gauche lors des élections européennes. Un choix si marqué à gauche. Alors que le RN a remporté la majorité des départements bretons, Raphaël Glucksmann est arrivé en tête à Rennes avec 24,93% des voix, suivi par Manon Aubry (LFI) et ses 17,85% ainsi que Valérie Hayer (Renaissance) et ses 14,46%. Le RN, quant à lui, a obtenu 9,4% des voix. Il s’agit du score le plus bas parmi les grandes villes en dehors de Paris. Le taux de participation a été de 58,24%, contre 51,5% au niveau national.
Dans l’ambiance chaleureuse des Trois Couleurs, Arnaud, un homme d’une cinquantaine d’années, balaye le sujet en buvant sa bière : « Ici, les gens sont de gauche. » Pas lui, mais les gens. Depuis l’élection des socialistes à la mairie en 1977, la ville semble figée dans ses choix politiques. Aujourd’hui, c’est Nathalie Appéré, une socialiste, qui est à la tête de la ville. Après les résultats des élections européennes, elle a déclaré…
En marge de la soirée électorale, les voix discordantes au sein de la droite rennaise peinent à se faire entendre. Les critiques fusent contre la stratégie politico-historique qui maintient la gauche au pouvoir depuis des années. Selon ses détracteurs, cette mainmise sur la municipalité marginalise les voix dissidentes et réduit la diversité politique dans la ville.
L’impact de ces choix politiques sur la scène locale se fait ressentir dans de nombreux domaines. Les politiques urbaines, les décisions en matière d’éducation, de culture et de bien-être social reflètent une orientation bien ancrée à gauche. Malgré les tentatives de la droite de se faire une place dans le paysage politique rennais, les résultats électoraux témoignent d’un soutien solide en faveur de la gauche.
Au-delà des choix politiques, les habitants de Rennes expriment une identité forte et revendiquée. Une culture ouverte, progressiste et engagée qui se reflète dans les résultats électoraux et dans les débats qui animent la vie politique locale. Cette volonté de maintenir un cap à gauche, malgré les changements et les dynamiques nationales, montre une résistance face aux tentatives de remise en cause des valeurs progressistes de la ville.
À Rennes, la gauche semble avoir établi une empreinte indélébile, malgré les tentatives de la droite de se faire entendre. La diversité politique reste un enjeu majeur pour les prochaines échéances électorales, afin de garantir une représentativité équilibrée des voix et des opinions au sein de la municipalité. La ville de Rennes continue de se distinguer comme un bastion de la gauche, un lieu où l’histoire politique se mêle aux enjeux actuels pour façonner l’avenir de la ville.