Le géant américain des SUV électriques, Fisker, a déposé son bilan aux États-Unis, plongeant ainsi davantage dans la crise. La demande de placement sous la loi sur les faillites américaines, également connue sous le nom de « chapitre 11 », a été présentée par l’entreprise. Selon les déclarations de Fisker, des discussions avancées sont en cours avec des investisseurs potentiels pour la vente de ses actifs. La société a justifié cette décision en invoquant les défis rencontrés sur le marché des véhicules électriques et les obstacles macroéconomiques qui ont entravé son efficacité opérationnelle.
En 2020, Fisker avait fait son entrée en Bourse en fusionnant avec une filiale de la société d’investissement Apollo, ce qui avait valorisé l’entreprise à hauteur de 2,9 milliards de dollars. L’entreprise se démarquait en mettant en avant l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement et recyclés pour certaines parties de ses véhicules. L’année dernière, Fisker a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 273 millions de dollars et a produit 10 193 SUV de son modèle Ocean. Henrik Fisker, PDG de l’entreprise, avait déjà souligné lors de la présentation des résultats annuels en février que l’année 2023 serait difficile en raison de retards d’approvisionnement, de problèmes de main-d’œuvre et de l’impact de l’inflation sur la demande.
En proie à des difficultés depuis plusieurs mois, Fisker avait déjà annoncé l’arrêt de la production de l’Ocean, son SUV électrique lancé en 2022. Des discussions avec un autre constructeur pour un éventuel sauvetage de l’entreprise avaient été entamées, mais ont échoué en mars dernier. La concurrence féroce des constructeurs chinois sur le marché des véhicules électriques a également contribué aux problèmes de l’entreprise.
La crise actuelle de Fisker met en lumière les défis auxquels sont confrontées de nombreuses entreprises du secteur des véhicules électriques. La demande croissante pour des voitures respectueuses de l’environnement n’est pas toujours synonyme de succès commercial, comme le démontre le cas de Fisker. Les investissements massifs dans la R&D, la production et la mise sur le marché de ces véhicules nécessitent une gestion minutieuse et des prévisions précises pour anticiper et surmonter les obstacles.
La transition vers une mobilité plus durable et écologique est un enjeu majeur pour l’industrie automobile. Les entreprises qui réussiront à s’adapter rapidement aux changements du marché et à innover continuellement seront les mieux placées pour prospérer à l’avenir. Espérons que Fisker pourra trouver une issue favorable à sa situation actuelle et rebondir avec succès sur le marché des véhicules électriques.