Françoise Hardy, l’icône des yé-yé, nous a quittés le 11 juin dernier à l’âge de 80 ans. Une triste nouvelle qui a bouleversé ses nombreux fans à travers le monde. Ses obsèques auront lieu jeudi au cimetière du Père-Lachaise à Paris, sans cérémonie religieuse, conformément aux dernières volontés de la défunte artiste. Une dispersion de ses cendres est prévue en Corse, là où elle aimait se ressourcer.
C’est son fils unique, Thomas Dutronc, qui a annoncé le décès de sa mère sur les réseaux sociaux, partageant ainsi sa peine avec le public. Mais au-delà de cette triste nouvelle, c’est une histoire de prévoyance et de transmission qui se dévoile. En effet, Françoise Hardy avait tout planifié à l’avance pour que Thomas Dutronc puisse hériter de ses biens sans avoir à payer des droits de succession exorbitants.
« Elle a tout organisé comme beaucoup de gens qui se savent condamnés à moyen-long terme. Elle a donné la nue-propriété, c’est-à-dire les murs de tous ses biens immobiliers, à son fils, et elle garde l’usufruit. Ce qui coûte cher puisqu’il y en a à peu près pour 6 millions d’euros de biens immobiliers », a expliqué Fabien Lecoeuvre, chroniqueur musical, sur le plateau de Touche pas à mon poste sur C8, le 13 juin. Ainsi, en conservant l’usufruit de ses biens, Françoise Hardy a pu en jouir de son vivant et en percevoir des revenus jusqu’à sa disparition.
Le nu-propriétaire, quant à lui, devient automatiquement plein propriétaire à la fin du démembrement de la propriété. Une stratégie bien pensée qui permet à Thomas Dutronc d’hériter de ses biens sans s’acquitter de droits de donation élevés. Françoise Hardy était soucieuse de laisser à son fils un héritage simplifié, évitant ainsi les conflits d’héritage que l’on a pu observer dans d’autres familles de célébrités.
Monetivia, une société experte en démembrement de propriété, nous éclaire sur les avantages de cette stratégie de transmission de patrimoine. En effet, la valeur de la nue-propriété d’un bien est calculée sur une fraction de sa valeur en pleine propriété, permettant ainsi de réduire les droits de donation à payer. Un exemple concret nous est donné : un couple de 52 ans décide de transmettre la nue-propriété de sa résidence principale à leurs enfants, sans payer de droits de donation grâce à l’abattement prévu par la loi.
Au final, cette stratégie permet à Thomas Dutronc d’hériter de ses biens sans payer de droits de succession importants, conformément aux souhaits de sa mère. Françoise Hardy a ainsi réussi à anticiper sa succession et à préserver la quiétude familiale après son départ. Une leçon à méditer pour de nombreuses familles qui souhaitent transmettre leur patrimoine dans les meilleures conditions.