Le Lesoir Patrimoine et Bourse présente chaque semaine l’opinion d’un expert en finance sur des sujets tels que la macroéconomie, la politique monétaire et les phénomènes de marché. Cette fois-ci, c’est la JPMorgan Private Bank qui a dévoilé ses prévisions pour le second semestre de l’année 2024 dans un rapport intitulé « Une économie robuste dans un monde fragile ».
Selon Grace Peters, responsable de la stratégie d’investissement au sein de la banque, malgré le fait que l’inflation mondiale n’ait pas diminué aussi rapidement que prévu, l’économie présente une solidité remarquable, faisant face à la pression des taux d’intérêt plus élevés. Si la Réserve fédérale américaine reste prudente, d’autres banques centrales ont déjà commencé à assouplir leur politique monétaire, ce qui pourrait soutenir les actifs risqués à travers le monde.
Un point positif est également mis en avant par Jacob Manoukian, stratégiste au sein de la banque, qui souligne la hausse des dépenses des ménages, en particulier aux États-Unis. Cette situation est une opportunité pour les entreprises, qui se trouvent dans une position idéale pour transformer leurs ventes en bénéfices.
Cependant, deux sources d’inquiétude subsistent: les risques géopolitiques, difficiles à quantifier, et l’élection présidentielle américaine. En ce qui concerne cette dernière, certains actifs tels que les smidcaps, le dollar américain et les entreprises du secteur des énergies renouvelables pourraient être particulièrement sensibles à cet événement. En revanche, les grandes entreprises européennes présentes à l’international ne devraient pas être affectées, tout comme la Bourse japonaise, dont le potentiel de marché n’est pas encore pleinement reflété par le prix des actions.
En somme, malgré quelques incertitudes, la JPMorgan Private Bank reste confiante quant à l’économie mondiale pour le second semestre de l’année 2024. Les perspectives sont encourageantes, et les investisseurs peuvent envisager sereinement leurs prochaines décisions financières dans un contexte où l’économie se montre résiliente face aux turbulences du marché.