Analyse approfondie – Les pourparlers d’adhésion ont été officiellement entamés mardi. Un parcours semé d’embûches attend les deux pays avant leur intégration dans l’UE.
Les décideurs européens étaient déterminés à accélérer les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie à l’UE. Il n’était pas question pour la Commission et de nombreux dirigeants de laisser la Hongrie prendre le dessus, surtout alors que ce pays, qui assurera la présidence tournante du Conseil de l’UE à partir du 1er juillet, a tout fait ces derniers mois pour entraver le soutien de l’UE à Kiev. Ainsi, le coup d’envoi officiel des pourparlers a été donné mardi, en toute fin de la présidence belge, avec la tenue à Luxembourg des conférences intergouvernementales (CIG), étapes cruciales dans le processus. « Félicitations à la Moldavie et à l’Ukraine », s’est félicitée la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui n’a pas hésité à se montrer optimiste, allant parfois au-delà des attentes des Vingt-Sept. « Ensemble, nous pouvons bâtir une Europe plus solide et plus unie, où chaque nation a la possibilité de s’épanouir en toute paix et prospérité », a souligné le président du Conseil.
Cette célébration a toutefois été de courte durée, car les négociations à venir s’annoncent périlleuses. Des questions délicates telles que la réforme judiciaire, la lutte contre la corruption et les relations avec la Russie sont autant de défis majeurs à relever pour l’Ukraine et la Moldavie. Sans oublier le soutien de certains États membres de l’UE, comme la Hongrie, qui pourrait continuer à faire obstruction aux avancées des deux pays candidats. La route vers l’adhésion sera longue et semée d’embûches, et il faudra beaucoup de détermination et d’engagement de la part des autorités ukrainiennes et moldaves pour surmonter les obstacles qui se dresseront sur leur chemin.
Un suivi attentif de l’évolution des négociations sera nécessaire pour comprendre les enjeux géopolitiques et économiques qui sous-tendent ce processus d’adhésion à l’UE. L’Union européenne devra également rester vigilante face aux éventuelles manœuvres de certains États membres qui pourraient chercher à faire dérailler les discussions. La solidarité entre les pays membres sera essentielle pour accompagner l’Ukraine et la Moldavie sur la voie de l’intégration européenne et garantir une adhésion réussie et mutuellement bénéfique pour tous les acteurs concernés.
En conclusion, les défis sont nombreux pour l’Ukraine et la Moldavie dans leur processus d’adhésion à l’UE, mais avec une volonté politique forte et le soutien de leurs partenaires européens, ils pourraient réussir à franchir les obstacles qui se dressent sur leur route et à rejoindre la famille européenne dans un avenir proche. Reste à surveiller de près l’évolution de ces négociations qui pourraient avoir un impact majeur sur la géopolitique de la région et sur l’avenir de l’Union européenne dans son ensemble.