Les autorités sanitaires françaises sont sur le qui-vive face à une menace grandissante : la propagation de la dengue et d’autres maladies transmises par les moustiques. Avec l’approche des Jeux olympiques de Paris, qui accueilleront plus de 15 millions de touristes, la vigilance est plus que jamais de rigueur. En effet, les cas de dengue importés en métropole ont déjà atteint un niveau record en 2024, avec plus de 2800 cas recensés au cours des six premiers mois de l’année, dépassant largement le nombre de cas enregistrés sur toute l’année 2023.
En Europe, on constate actuellement une «hausse significative» des cas de dengue et autres arboviroses, en raison du changement climatique qui favorise la propagation des moustiques tigres. Ce moustique est capable de transmettre la dengue et d’autres virus et était absent en France métropolitaine il y a encore 20 ans. Aujourd’hui, il s’est largement répandu sur le territoire, y compris en Île-de-France.
Les cas importés de dengue concernent principalement des personnes ayant voyagé dans les régions du monde où le virus est endémique. Depuis début mai, plus de la moitié des cas importés en France métropolitaine provenaient de Guadeloupe ou de Martinique. Alors que les autorités sanitaires avaient déjà tiré la sonnette d’alarme mi-avril concernant une flambée de dengue dans les Amériques et les Caraïbes, elles appellent à une vigilance renforcée en vue des Jeux olympiques, qui seront une occasion de brassage de populations.
Pour l’instant, aucun cas autochtone de transmission de dengue, de chikungunya ou de Zika par un moustique présent sur place n’a été détecté en France. Cependant, il est primordial de rester vigilant, surtout à l’approche de l’événement sportif majeur que sont les Jeux olympiques.
En cas de détection d’un cas de dengue en Île-de-France, il est essentiel de procéder à une désinsectisation dans les 21 jours suivant le diagnostic. C’est ce que recommandent les chercheurs de l’Institut Pasteur, qui ont étudié la capacité des moustiques tigres à transmettre la dengue et d’autres virus. Ces résultats permettent d’ajuster la fenêtre de traitement pour une efficacité optimale.
Au-delà des arboviroses, l’agence Santé publique France maintiendra également une surveillance étroite sur les infections d’origine alimentaire, la rougeole et les risques liés à la chaleur en cas de canicule. Il est de la responsabilité de chacun de prendre des mesures de précaution pour limiter la propagation de ces maladies et garantir un environnement sain pour tous.