Le tribunal judiciaire de Nanterre a rendu son verdict vendredi dans une affaire de droits d’auteur concernant l’une des pièces de musique classique les plus célèbres au monde.
Les ayant droits de Maurice Ravel et du décorateur Alexandre Benois ont demandé à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) de reconnaître Benois comme coauteur du Boléro. Cependant, le tribunal de Nanterre a rejeté ces demandes et a confirmé que l’œuvre reste dans le domaine public.
Le tribunal a jugé que les preuves fournies ne démontraient pas la qualité d’auteur d’Alexandre Benois pour le Boléro et a également écarté l’idée d’une coauteure lésée, la chorégraphe Bronislava Nijinska. Cette décision met fin à un long feuilleton judiciaire qui opposait les ayants droits de Maurice Ravel et Alexandre Benois.
La décision du tribunal a été saluée par la Sacem, qui a été défendue par Yvan Diringer et Josée-Anne Bénazéraf. De leur côté, les successions et éditeurs impliqués dans l’affaire vont analyser la décision avant de répondre à la presse.
Les successions de Benois, Ravel et les sociétés néerlandaise et monégasque représentant les droits des œuvres de Maurice Ravel ont été condamnés à verser 100 000 euros à la Sacem ainsi que les frais de justice. De plus, l’héritière de Maurice Ravel, Evelyne Pen de Castel, devra verser un euro à la Sacem en réparation du préjudice causé par l’abus de droit moral d’auteur.
Le Boléro restera donc dans le domaine public pour le moment, malgré les tentatives des ayants droits de Maurice Ravel et Alexandre Benois de le considérer autrement. Lors de l’audience du 14 février, les arguments des ayants droits de Benois ont été rejetés, de même que ceux de la succession Ravel.
Cette affaire met en lumière les enjeux concernant la protection des droits d’auteur et les implications historiques des œuvres artistiques. Le Boléro a été protégé pendant une longue période mais est finalement retourné dans le domaine public en 2016, conformément à la loi sur les droits d’auteur en France.
La décision du tribunal met donc un point final à cette affaire complexe et controversée, apportant une conclusion aux débats entourant la paternité de cette célèbre œuvre musicale.