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REPORTAGE – Haïfa, cette ville industrielle importante, vit dans la crainte des tensions croissantes avec la milice chiite à la frontière libanaise. Elle se prépare au pire.
Envoyé spécial à Haïfa
À 9 mètres sous la mer, au niveau -3, le parking de l’hôpital Rambam est prêt à accueillir des centaines de patients. Chaque lit est équipé et relié aux réseaux nécessaires. Des installations sanitaires ont été mises en place, avec une ambiance apaisante dans l’espace dédié aux enfants. La salle de commandement est prête à réagir en cas de crise grâce à des ordinateurs et des écrans géants.
Seuls les marquages au sol rappellent que cet espace immense, couvrant 20 000 mètres carrés, était autrefois un parking. Michael Halberthal, directeur général de cet hôpital, assure que tout est prêt. À Haïfa, la possibilité d’une guerre avec le Hezbollah est omniprésente dans les esprits…
Haïfa, ville portuaire du nord d’Israël, est une cible potentielle des attaques du Hezbollah, mouvement chiite libanais ennemi juré de l’État hébreu. Depuis des années, cette menace pèse sur la ville et ses habitants, qui ont tous en mémoire la guerre de 2006, où des missiles se sont abattus sur Haïfa, causant la mort de nombreux civils.
Aujourd’hui, cette crainte est ravivée par les récents événements qui ont secoué la région. Les tensions entre Israël et le Hezbollah sont à leur paroxysme, et la ligne de démarcation entre les deux ennemis ne tient qu’à un fil. À Haïfa, on redoute que le moindre geste provocateur ne déclenche un conflit dévastateur.
Dans les rues de la ville, l’atmosphère est tendue. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes tout en gardant un œil sur le ciel, redoutant le bruit d’une explosion soudaine. Les abris anti-bombes se font de plus en plus nombreux, les écoles s’organisent pour évacuer rapidement les élèves en cas d’alerte. La milice chiite libanaise est à la frontière, prête à en découdre.
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