REPORTAGE – Le parti tory, autrefois fort et puissant, semble désormais vaciller sous le poids des querelles intestines qui l’ont miné depuis les tumultes du Brexit.
Correspondant à Londres
En l’espace de cinq ans, les conservateurs pourraient bien avoir vécu deux élections « historiques ». La première, en 2019, par l’ampleur de sa victoire. La seconde, ce jeudi, par la dureté de sa défaite, si les résultats confirment les sondages. Après quatorze ans au pouvoir, les tories semblent sur le point de céder la place à un Parti travailliste en pleine résurgence. Pour de nombreux Britanniques, y compris parmi les électeurs conservateurs, le bilan des derniers gouvernements tory est décevant. Les conservateurs n’ont guère été favorisés par les circonstances.
Tout d’abord, il y a eu la crise financière, suivie de la pandémie, puis de l’augmentation des prix déclenchée par la guerre en Ukraine. Mais le sentiment d’un pays « brisé » prédomine. Même si l’inflation, qui avait grimpé à 11 % à un moment donné, est maintenant retombée à 2,3 %, la crise du coût de la vie pèse lourdement dans un pays sans filet de sécurité sociale solide. Les infrastructures et les services publics…
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