ENTRETIEN – FLN, OAS, groupes palestiniens ou arméniens, Hezbollah, filières afghanes et djihadisme international… Pendant de nombreuses décennies, la Direction de la surveillance du territoire a mené une lutte acharnée contre le terrorisme sous toutes ses formes.
Inspecteur général honoraire de la police nationale et ancien responsable de la lutte contre le terrorisme à la Direction de la surveillance du territoire de 1998 à 2004, Louis Caprioli est le coauteur, aux côtés de deux autres anciens responsables de la DST, Jean-François Clair et Michel Guérin, de l’ouvrage intitulé La DST sur le front de la lutte contre le terrorisme (Mareuil Éditions, 2024). Ce livre revient notamment sur « la grande menace djihadiste » qui a occupé le service jusqu’à la création de la Direction centrale du renseignement intérieur en 2008.
LE FIGARO. – Vous évoquez le rôle de la DST pendant la guerre d’Algérie et ses implications dans d’autres domaines…
Louis CAPRIOLI. – En mobilisant 70 à 80% de nos effectifs dans la lutte contre le terrorisme du FLN, nous nous sommes privés de ressources pour la lutte contre l’espionnage. Malgré cela, entre 1954 et 1962, il y a eu bien sûr des structures qui ont poursuivi le travail sur l’espionnage des pays de l’Est et que…
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Louis Caprioli, de par son expérience et son expertise dans la lutte contre le terrorisme, nous plonge au cœur des enjeux sécuritaires de la France au fil des décennies. Son regard avisé sur les événements passés nous permet de mieux comprendre les défis auxquels les services de renseignement ont dû faire face.
La guerre d’Algérie a été un tournant majeur pour la DST, qui a dû redoubler d’efforts pour contrer les actions terroristes du FLN. Cette mobilisation a eu des conséquences importantes sur l’organisation même de la Direction, qui a dû faire face à des défis inédits. Cela a notamment eu un impact sur la lutte contre l’espionnage, un domaine tout aussi crucial pour la sécurité nationale.
Malgré ces contraintes, la DST a su maintenir son cap et continuer sa mission de protéger les citoyens français contre les menaces terroristes. L’émergence de nouvelles formes de terrorisme, telles que le djihadisme international, a représenté un défi de taille pour les services de renseignement. Louis Caprioli et ses collègues ont dû adapter leurs méthodes et leurs stratégies pour faire face à cette nouvelle réalité.
L’ouvrage La DST sur le front de la lutte contre le terrorisme offre une plongée fascinante dans les coulisses de la lutte antiterroriste en France. Les anecdotes et les réflexions de Louis Caprioli apportent un éclairage unique sur les défis rencontrés par les agents de la DST. Ce livre est une véritable mine d’informations pour quiconque s’intéresse à la sécurité et au renseignement.
En conclusion, nous pouvons dire que la DST a joué un rôle essentiel dans la protection du territoire français contre les menaces terroristes. Louis Caprioli et ses collègues ont œuvré sans relâche pour assurer la sécurité des citoyens et défendre les valeurs de la République. Leur dévouement et leur professionnalisme méritent d’être salués, car c’est grâce à leur travail acharné que la France a pu faire face aux défis du terrorisme.