Thomas Jolly, le grand orchestrator du spectacle qui clôturera les Jeux olympiques au Stade de France le 11 août, a récemment dévoilé, à travers quelques répétitions, le concept de sa mise en scène.
« Merveillement », « dystopie » et « sens », tels sont les fils créatifs qui guident le directeur artistique Thomas Jolly pour la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris, dont quelques minutes de répétition ont été partagées avec la presse. La cérémonie de clôture est prévue pour le 11 août au Stade de France, en contraste avec le spectacle d’ouverture qui se déroulera le 26 juillet sur une portion de la Seine.
Le 11 août, le spectacle de clôture des Jeux olympiques viendra couronner deux semaines d’exploits sportifs historiques et de célébrations en France. Pour marquer ces derniers moments des Jeux, Thomas Jolly crée et mettre en scène « Records », un spectacle inédit et exceptionnel qui se déroulera sur une scène de 2 800 m² au Stade de France.
« Emotion, émerveillement, sens »
Thomas Jolly et sa centaine de danseurs-acrobates travaillent depuis une semaine sur cette conclusion, dans un vaste domaine à ciel ouvert, mêlant patrimoine et sport, dans un lieu confidentiel en région parisienne. À l’abri des regards curieux, derrière des rangées d’arbres et des bâches de plusieurs mètres de haut, les répétitions se déroulent dans un climat épique, avec une musique qui n’est pas diffusée par des enceintes mais directement dans les oreillettes des artistes sur scène.
Cette semaine, une trentaine de journalistes ont eu l’occasion d’assister à quelques minutes de répétition, où Thomas Jolly a révélé une partie de ses intentions. « J’espère apporter de l’émotion, de l’émerveillement, du sens aussi », déclare le metteur en scène, qui a plusieurs fois évoqué le mot « dystopie ».
Le créateur perçoit les Jeux olympiques comme un « monument fragile » et a imaginé, avec son équipe d’auteurs et autrices, un scénario où les Jeux auraient disparu pour être recréés dans un avenir lointain. Il a partagé avec la presse une séquence où des voyageurs d’un autre espace-temps arrivent sur Terre et découvrent des vestiges liés à l’histoire de l’olympisme. Une centaine de danseurs-acrobates, encore non costumés, investissent la scène, alliant chorégraphies et performances gymniques. Ils redressent ensuite d’immenses anneaux – symboles de l’olympisme – avant de les gravir.
Le metteur en scène a souligné devant les journalistes la fragilité de ce que l’on croit acquis, évoquant des choix importants pour l’avenir commun en matière politique, écologique, et tout ce qui pourrait menacer. Bien qu’il ait conçu le spectacle il y a un an et demi, il reconnait que ces questions sont d’actualité et suscitent une réflexion sur le « vivre ensemble ».
« On a assuré les gars »
Derrière lui, les artistes se félicitent, on entend des « on a assuré les gars! ». Parmi eux, des sapeurs-pompiers de Paris ont intégré le groupe, à l’image de Sophia Benchouna et Benjamin Guy, qui ont évoqué leur participation avec enthousiasme. De son côté, Mohamed Keita, qui se fait appeler 150, se réjouit de partager la scène avec ces pompiers gymnastes. Parmi les acrobates, Johan Tonnoir révèle que le casting s’est largement fait par le bouche-à-oreille dans le monde artistique, tout en gardant le mystère sur le déroulement du spectacle.
La cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris promet donc d’être un spectacle mémorable, mêlant émotion, spectacle, et réflexion sur l’avenir. Thomas Jolly semble vouloir marquer les esprits et offrir un spectacle grandiose pour clore cette édition historique des Jeux.