ANALYSE – Les divisions entre la droite et la gauche de la majorité sortante s’accentuent alors qu’elles se lancent dans une course effrénée pour former un nouveau gouvernement. Les partisans d’Emmanuel Macron sont soucieux de ne pas se laisser dépasser par le Nouveau Front populaire (NFP), tandis que certains cherchent à s’allier avec la partie modérée de ce nouveau bloc pour gouverner.
La pression monte au sein de la majorité alors que se succèdent les réunions à gauche. Certains s’étonnent de l’attentisme du président de la République, qui a refusé la démission de son Premier ministre, Gabriel Attal, lundi matin. Emmanuel Macron a reçu Gérard Larcher, du parti Les Républicains (LR), mardi soir à l’Élysée, alimentant les spéculations sur ses intentions. Cependant, son départ imminent pour le sommet de l’Otan à Washington mercredi irrite ses soutiens, qui craignent d’être dépassés par le NFP, ayant remporté le plus grand nombre de sièges aux élections législatives.
Certains reprochent au président de minimiser l’urgence de la situation en s’absentant alors que chaque jour compte dans la course à la formation d’un nouveau gouvernement. Le camp Macron est même tenté de s’allier avec la gauche pour contrer le Rassemblement National (RN) et lui priver de certains postes clés.
Cette situation inédite au sein de la majorité soulève de nombreuses questions quant à l’avenir politique du pays. Les partisans du président Macron redoutent de voir leur position affaiblie par l’émergence du NFP, tandis que d’autres voient en cette situation une opportunité de renforcer les alliances au sein d’une nouvelle majorité.
La bataille pour former un nouveau gouvernement s’annonce mouvementée, dans un contexte politique déjà tendu. Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir politique de la France. Reste à savoir si les différences de vision entre la droite et la gauche de la majorité sortante pourront être surmontées au profit de l’intérêt général.