Un décret gouvernemental publié cette semaine a classé 688 communes en zone tendue en matière de logement, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités pour les villes concernées ainsi que pour les habitants. Cette classification permet aux municipalités de mettre en place des mesures d’encadrement des loyers ou de favoriser la production de logements intermédiaires. Quant aux résidents, ils pourront bénéficier du prêt à taux zéro pour l’acquisition de logements neufs. Par ailleurs, la durée des préavis pour les logements loués vides pourra être réduite de trois à un mois dans ces zones.
Pour savoir si votre commune est concernée, vous pouvez consulter la liste mise à jour sur le site officiel du gouvernement. L’arrêté daté du 5 juillet dernier vient concrétiser un engagement pris en mars par les ministres de l’Économie Bruno Le Maire et du Logement Guillaume Kasbarian.
Au total, 865 communes voient leur classification évoluer, selon le ministère du Logement, qui se félicite de l’impact positif de ces mesures sur près de 3 millions d’habitants. Les ménages souhaitant acquérir un logement neuf dans une commune classée en zone tendue (zone Abis, A ou B1) pourront bénéficier du prêt à taux zéro. De plus, la production de logements intermédiaires, aux loyers encadrés mais plus élevés que le logement social, est également encouragée par des incitations fiscales.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, le gouvernement met un fort accent sur le développement du logement locatif intermédiaire (LLI), destiné en priorité aux classes moyennes et aux salariés du secteur privé qui rencontrent des difficultés pour se loger dans les grandes villes, mais dont les revenus sont trop élevés pour bénéficier d’un logement social. L’objectif est de doubler la production de logements intermédiaires pour atteindre 30 000 nouveaux LLI par an d’ici 2026.
Une première évolution du zonage en tension avait eu lieu en octobre 2023, entraînant le reclassement de 200 communes. Le ministère du Logement précise que les préfets de région et de département continueront de collaborer avec les élus locaux et les acteurs du secteur pour, si besoin, ajuster la liste par la publication d’un nouvel arrêté.