Le vote de la commission nationale du patrimoine et de l’architecture jeudi dernier a été un coup dur pour le président Macron et son projet de modernisation des vitraux de Notre-Dame de Paris. Les experts ont rejeté à l’unanimité l’idée de remplacer certains vitraux du XIXe siècle par des baies contemporaines, arguant que ces vitraux historiques ne présentaient pas de dommages causés par l’incendie de 2019.
Les débats au sein de la commission ont été animés, les membres se basant sur les rapports de l’inspection générale des monuments historiques et de l’historien de l’art Alexandre Gady. Ces rapports, qui n’ont pas été rendus publics mais ont été transmis aux membres peu avant la réunion, mettent en avant les principes de la Charte de Venise, adoptée par la France en 1965. Cette charte internationale recommande la préservation des éléments historiques sans destruction, ce qui a conduit à la décision de la commission.
Pour le président Macron, qui avait exprimé son soutien au projet de modernisation des vitraux comme une manière de rendre hommage à l’histoire tout en inscrivant la cathédrale dans son époque, ce vote est une déception. Cependant, il a assuré qu’il respecterait la décision de la commission et chercherait d’autres solutions pour rénover Notre-Dame de Paris.
Les réactions à ce vote ont été mitigées. Certains voient cette décision comme une victoire pour la préservation du patrimoine historique, tandis que d’autres regrettent le manque d’audace et d’innovation dans la restauration de la cathédrale. Quoi qu’il en soit, ce vote marque une étape importante dans le processus de reconstruction de Notre-Dame de Paris, qui devra trouver un équilibre entre préservation du passé et projet d’avenir.