Les parfums conçus pour la maison de haute joaillerie Van Cleef & Arpels ne représentent que 3% des ventes d’Interparfums. Cependant, ces parfums, tout comme ceux de Montblanc (26% du chiffre d’affaires du groupe), constituent les deux licences accordées par le groupe de luxe suisse Richemont. Récemment, Richemont s’est doté d’un « Laboratoire de haute parfumerie et beauté », ce qui soulève la question de l’internalisation. En effet, le contrat actuel de la licence Van Cleef arrivera à expiration à la fin de l’année 2024.
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Après avoir dépassé les 50€ fin février, le cours de l’action Interparfums est tombé à 38€ le 2 juillet. Plusieurs raisons expliquent cette chute : le risque entourant les marques Montblanc et Van Cleef & Arpels (26% et 3% du chiffre d’affaires d’Interparfums en 2023 respectivement), le fait que Richemont, propriétaire de ces marques, pourrait être tenté par l’internalisation. Avec l’expiration de la licence Van Cleef à la fin de 2024, le marché s’inquiète de l’absence d’annonce de renouvellement. En juin, Nicolas Bos, ancien directeur de Van Cleef & Arpels, est devenu directeur général de Richemont.
Au-delà du « risque Van Cleef/Montblanc », la croissance.
De plus, il est dit que Bernard Arnault, PDG de LVMH, peu favorable à l’externalisation, aurait pris des parts dans le groupe suisse. Enfin, le titre Interparfums a également subi l’impact politique en France, ainsi que la « dilution » due aux actions gratuites distribuées le 28 juin.
Malgré ces déceptions, il convient de ne pas oublier le statut de valeur de croissance redoutable du groupe, qui avait déjà surmonté la perte de la licence Burberry en 2012, ainsi que l’amélioration de sa rentabilité. Malgré les incertitudes, notre avis reste positif sur le dossier.