GRAND ENTRETIEN – Le Professeur Jacques Marescaux, précurseur de la robotique médicale, revient sur les bouleversements qui ont révolutionné les pratiques chirurgicales. Aujourd’hui, il dessine le portrait d’une nouvelle ère médicale, née de l’intelligence artificielle.
Figure incontestée de l’histoire de la chirurgie, il y a plus de deux décennies, Jacques Marescaux stupéfiait le monde entier avec l’« opération Lindbergh », une première mondiale en téléchirurgie où, depuis New York, il opéra la vésicule biliaire d’une patiente se trouvant à Strasbourg. Fondateur et directeur de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad), il n’a jamais cessé d’être passionné par son métier et par les avancées technologiques qui le soutiennent. Pour Le Lesoir Santé, il revient sur les révolutions qui ont profondément transformé la prise en charge des patients, et sur les perspectives prometteuses offertes par ces robots médicaux qui, grâce à l’intelligence artificielle, prennent une nouvelle dimension.
LE FIGARO SANTÉ. – Quelle est l’origine de votre vocation médicale ?
Jacques MARESCAUX. – Je suis issu d’une lignée de soignants. Mon père, professeur de physiologie et d’histologie à l’université de Strasbourg, et ma mère, médecin de grande compétence qui a choisi de mettre sa carrière entre parenthèses pour élever ses quatre enfants. Les dimanches, je l’accompagnais au laboratoire d’histologie et je me souviens de nos observations sur les thyroïdes…
Ce chirurgien visionnaire, à la réputation mondiale, explore sans cesse de nouveaux horizons pour repousser les limites de la chirurgie. Il a ouvert la voie à une nouvelle ère de la médecine, où la technologie et l’intelligence artificielle se conjuguent pour offrir des soins sur mesure et personnalisés. Jacques Marescaux nous entraîne dans les méandres de sa passion pour l’innovation médicale, entre héritage familial et quête constante de progrès.