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Les députés du camp présidentiel refusent de laisser la gauche prendre le contrôle de l’Assemblée nationale, mais la question de la position à adopter face au Rassemblement National provoque des divisions.
« Ce n’est pas ma position. » Dans une interview au Lesoir, François Bayrou exprime son désaccord avec la décision prise lundi par les députés du groupe désormais dirigé par Gabriel Attal et rebaptisé Ensemble pour la République (le nom du parti présidentiel Renaissance étant relégué aux oubliettes). A plus de 90%, ces rescapés de la dissolution ont décidé de ne pas soutenir le Rassemblement National ni La France Insoumise lors des élections aux postes clés de l’Assemblée nationale, qui auront lieu à partir de jeudi. « Nous ne participerons pas au vote en cas de candidature du RN ou de LFI », résume un participant.
Cette position risque donc de priver le Rassemblement National de tout poste, bien que ce parti ait obtenu le plus de voix aux élections législatives. François Bayrou insiste: « Des règles garantissent l’équité au sein des instances de l’Assemblée, la règle principale étant la proportionnelle au nombre de sièges. Chacun a droit à sa part légitime, peu importe les étiquettes. » En 2022, le MoDem avait d’ailleurs…
Cette décision des députés du groupe Ensemble pour la République a suscité des réactions diverses au sein même du parti. Certains estiment qu’il est essentiel de maintenir un front uni contre les partis de gauche, tandis que d’autres mettent en avant la nécessité de respecter les règles démocratiques et d’accorder une représentation équitable à tous les partis, même les plus controversés.
De son côté, le Rassemblement National a vivement réagi à cette annonce, dénonçant une manœuvre politicienne visant à l’isoler et à le priver de toute influence au sein de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen a déclaré que cette décision était un affront à la démocratie et une tentative de marginaliser une partie importante de l’électorat français.
Face à ces tensions au sein de la majorité présidentielle, le président Emmanuel Macron a pris la décision de ne pas s’exprimer publiquement sur cette question, laissant ses députés régler ce différend en interne. Cette division au sein du camp présidentiel risque cependant de fragiliser la coalition au pouvoir et de créer des dissensions au sein du parti présidentiel.
En ce début de semaine, l’avenir de la gouvernance de l’Assemblée nationale semble incertain, avec des députés issus de la majorité présidentielle qui peinent à s’entendre sur la stratégie à adopter face aux partis de gauche. La question de la représentativité démocratique a pris une place centrale dans les débats, avec des députés de tous bords défendant des positions divergentes sur la manière de constituer les instances clés de l’Assemblée nationale.
L’issue de ces élections aux postes clés de l’Assemblée nationale reste donc incertaine, dans un contexte marqué par des tensions au sein de la majorité présidentielle et des critiques virulentes du Rassemblement National. Il appartient désormais aux députés de trancher cette question cruciale pour l’avenir de la gouvernance parlementaire en France.
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