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L’histoire des sorcières remonte à la fin du Moyen Âge, une époque où les autorités ecclésiastiques ont commencé à associer la sorcellerie à l’hérésie. Pendant cette période de crises en Occident, marquée par la grande peste et le grand schisme, des théologiens ont élaboré le concept du « pacte avec le diable » et du sabbat, qui ont été à la base des procès injustes qui ont suivi.
En 1487, à Strasbourg, est publié le Malleus Maleficarum (« le marteau des sorcières »), écrit par deux dominicains, Heinrich Kramer, alias Institoris, et Jacob Sprenger. Ce livre, capitalisant sur la vague de persécutions des sorcières et des sorciers, est devenu le manuel des inquisiteurs. Plus de trente éditions se sont succédées entre 1486 et 1669, grâce à l’avènement de l’imprimerie, contribuant à forger dans les esprits occidentaux ce que l’historien Carlo Ginzburg a décrit comme un « stéréotype hostile », celui de la sorcellerie maléfique, ancré dans l’Antiquité et devenu un instrument d’extermination à l’aube de l’époque moderne. Les historiens s’accordent à dire que la répression de la sorcellerie s’inscrit dans cette période charnière allant de la fin du Moyen Âge au XIVe siècle jusqu’à la seconde moitié du XVIIe siècle.
Cependant, la sorcellerie n’était pas totalement inconnue à l’époque…
L’article continue à débloquer pour les abonnés, offrant un aperçu fascinant de cette sombre période de l’histoire où les croyances et les superstitions ont mené à des actes inhumains de persécution.
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