REPORTAGE – Située sur un plateau surplombant le centre de la capitale, Cayalá est une enclave préservée des fléaux qui frappent les métropoles d’Amérique centrale. En effet, cette ville est devenue une destination touristique prisée et un lieu de promenade pour les habitants guatémaltèques qui ne peuvent pas se permettre d’y résider.
Deux silhouettes impressionnantes se dressent à l’horizon, couronnées de cratères puissants : l’Acatenango, le volcan de Fuego et le volcan de Agua. En contrebas, Guatemala City et son atmosphère trépidante, ses quartiers d’affaires sécurisés, ses résidences fermées, son centre historique délabré et ses bidonvilles accrochés aux flancs des ravins.
Au milieu de cet environnement contrasté se niche Cayalá. Blanche, étincelante, elle se profile dans le ciel comme une oasis urbaine, un lieu préservé échappant miraculeusement aux maux qui affligent les autres villes d’Amérique latine.
Cayalá, ce sont des rues impeccables bordées de boutiques chics et de restaurants branchés, des parcs soigneusement entretenus où les habitants affluent pour se détendre et profiter du calme environnant. On y trouve également des appartements luxueux, des espaces verts soigneusement aménagés et des services haut de gamme qui attirent une clientèle aisée en quête de sécurité et de qualité de vie.
La création de Cayalá remonte à quelques décennies, lorsque des investisseurs visionnaires ont décidé de développer un projet résidentiel haut de gamme loin de l’agitation de la capitale. Aujourd’hui, la ville est devenue un symbole de prospérité et de stabilité dans un pays marqué par la pauvreté et la violence.
Malgré son succès, Cayalá n’est pas sans controverses. Certains dénoncent l’exclusion sociale qu’elle incarne, la ségrégation entre les riches et les pauvres qu’elle renforce, l’impact sur l’environnement de sa croissance urbaine rapide. Toutefois, pour les habitants qui y résident, Cayalá représente un havre de paix, un refuge contre les violences qui frappent le pays, un symbole de modernité et de réussite.
En fin de compte, Cayalá incarne les contrastes du Guatemala, entre richesse et pauvreté, modernité et tradition, espoir et désespoir. Elle est à la fois un mirage inaccessible pour certains et une réalité florissante pour d’autres. Mais une chose est sûre : Cayalá ne laisse personne indifférent et continue de susciter fascination et débat dans tout le pays.