Un projet de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté, qui était tombé aux oubliettes avec la dissolution de l’Assemblée nationale, renaît de ses cendres. Une nouvelle proposition de loi a été déposée par le député Olivier Falorni, reprenant intégralement le texte initial qui prévoyait la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie sous certaines conditions. Ce projet avait été tué dans l’œuf par la dissolution décidée par Emmanuel Macron, mettant ainsi fin aux débats qui n’avaient pas abouti au-delà de l’article 7.
Le texte initial réservait le suicide assisté aux personnes de plus de 18 ans résidant en France et souffrant d’une maladie grave et incurable en phase avancée ou terminale, causant une souffrance insupportable. Seules les personnes capables de manifester leur volonté de façon éclairée pouvaient en bénéficier, et la possibilité pour un tiers d’administrer une substance létale avait été écartée. Toutes ces dispositions ont été réintroduites dans la proposition de loi d’Olivier Falorni.
En déposant ce nouveau texte, le député MoDem de la Charente-Maritime cherche à sauver les travaux de la législature précédente. Cependant, ce projet devra être examiné de nouveau dans le cadre de la nouvelle législature, avec un parcours législatif complet en commission et en séance publique. Malgré des délais courts pour l’instruction de ce texte, son dépôt devrait être validé en début de semaine prochaine.
Olivier Falorni, qui milite depuis longtemps en faveur de l’aide à mourir, avait exprimé son regret après l’abandon du précédent projet de loi. Certains acteurs des soins palliatifs et des professionnels de santé s’étaient quant à eux réjouis de cette décision. Le député redoutait également que l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir puisse compromettre cette réforme sociétale.
Avec l’Assemblée nationale actuelle divisée entre différents blocs politiques, le texte sur la fin de vie pourrait bénéficier d’un contexte plus favorable pour son examen. Reste à voir si le prochain gouvernement donnera la priorité à ce dossier. La question de l’euthanasie et du suicide assisté continue de susciter des débats intenses au sein de la société française, et cette nouvelle proposition de loi relance la réflexion sur ces sujets complexes et sensibles.