Cette magnifique bande de sable fin de plus de cinq kilomètres est l’une des plages les plus enchanteuses de la Méditerranée, située sur l’île préservée de Formentera.
C’est maintenant un triste fait connu de tous. Les Baléares sont l’une des régions espagnoles les plus touchées par la surpopulation touristique : trop de visiteurs au même endroit et au même moment. Cependant, même dans cet archipel très prisé (Ibiza, Majorque, Minorque…), la plus discrète de ses îles continue de résister. Dépourvue d’aéroport et accessible uniquement par voie maritime, en ferry depuis Ibiza, Formentera est l’un des derniers trésors préservés des foules. Soucieuse de préserver son authenticité et ses paysages naturels à la beauté presque irréelle, l’île limite également le nombre de voitures et motos autorisées à circuler sur ses routes escarpées. Des restrictions qui permettent d’éprouver la motivation des visiteurs.
Une fois arrivés sur la plus petite des îles principales (83 km2), détournez-vous des plages du nord qui attirent les visiteurs pour mettre le cap sur sa côte sud : vous découvrirez la sublime Playa de Migjorn, instantané d’un paradis naturel « baléarique ». La plus vaste plage de l’île forme un croissant de lune de 5 km de sable blanc, baigné par une eau d’une pureté extrême.
Moins connue que ses célèbres voisines Ses Illetes ou Sespalmador, elle est divisée en plusieurs parties distinctes (Es Arenals, Ca Marí, Copinar, Es Còdol Foradat) séparées par des formations rocheuses, facilement accessibles grâce à de charmantes passerelles en bois.
Ici, pas de bars bruyants ou de touristes bruyants arborant des perches à selfies. Authentique, détendue et zen au possible, Migjorn est la plage préférée des habitants de l’île. Paisible et encore sauvage à ses débuts, elle est bordée de quelques chiringuitos dès qu’on approche de la zone d’Es Arenals.
Ses eaux cristallines évoquent des paysages tropicaux lointains et rassemblent toutes sortes d’amoureux de la nature, qui se répartissent naturellement le long de ses différents tronçons : selon les zones, la plage attire des locaux, des artistes installés sur l’île, des familles de touristes, des hippies en quête de retour à la nature et des naturistes éparpillés le long des cavités sableuses et des criques dessinées par le ressac de la mer. Protégée des vents et riche en coins préservés, elle offre une intimité relative même en pleine saison estivale. Seul inconvénient : ses courants parfois forts, d’où la nécessité de baignades surveillées.